Le secteur des véhicules électriques connaît une expansion rapide, dominé par des géants comme Tesla aux États-Unis et les constructeurs chinois BYD et Xiaomi qui se disputent les parts de marché automobile. D’ailleurs, les concurrents chinois occupent une place de plus en plus importante dans ce marché.
Cette transformation énergétique ne se limite plus aux voitures traditionnelles et s’étend progressivement à d’autres segments de la mobilité urbaine. Les deux-roues électriques émergent comme une alternative prometteuse, particulièrement adaptée aux défis de circulation et d’environnement des centres urbains.
C’est paradoxalement en Algérie, pays historiquement associé aux hydrocarbures, qu’une révolution surprenante dans ce domaine commence à émerger. VMS Industrie, leader national de la motocyclette, vient d’annoncer un projet industriel d’envergure qui pourrait repositionner le pays sur l’échiquier de la mobilité durable en Afrique et en Méditerranée.
Un projet industriel d’envergure continentale
L’entreprise algérienne prévoit de construire un complexe manufacturier entièrement dédié aux scooters électriques sur plus de 10 hectares dans la zone industrielle de Oued El Bardi, dans la wilaya de Bouira. Abdelhak Taïb, directeur marketing de VMS Industrie, souligne le caractère « unique en Afrique » de cette initiative, qui bénéficie du soutien direct du président. L’accélération du projet s’explique par l’évolution technologique rapide qui a conduit l’entreprise à abandonner son plan initial de motorisation hybride au profit d’une approche 100% électrique.
Vers une diversification économique durable
Cette reconversion stratégique témoigne de l’adaptabilité de VMS Industrie face aux mutations du secteur. L’entreprise mise sur son expertise existante dans la fabrication de composants pour motocycles, notamment les châssis, pour garantir un taux d’intégration locale substantiel dès le lancement.
Le réseau de sous-traitants nationaux, fournissant déjà des batteries, des éléments plastiques et des structures métalliques, constitue un atout concurrentiel non négligeable pour ce projet ambitieux.
À terme, ce moyen de mobilité pourrait d’ailleurs gagner de nombreux pays à travers le monde, plaçant ainsi l’Algérie au cœur de la carte des pays qui comptent le plus en matière de production de véhicules électriques.



