La justice malienne s’apprête à examiner de près la gestion financière de l’ancien chef du gouvernement Choguel Maïga, limogé en novembre 2024. Des irrégularités portant sur l’usage de fonds publics par la primature auraient été signalées par le Bureau du vérificateur général (BVG) et transmises aux autorités judiciaires. Une affaire qui ravive les débats sur la gouvernance publique à un moment où le pays est engagé dans une transition politique délicate.
Des soupçons portant sur près de 2 milliards de francs CFA
D’après plusieurs sources concordantes, dont des informations relayées par RFI, le procureur général de la Cour suprême du Mali aurait mobilisé ses équipes tout le week-end autour d’un dossier concernant l’ancien officiel malien Choguel Maïga. Ces investigations visent principalement à clarifier l’utilisation d’une enveloppe publique estimée à près de 2 milliards de francs CFA au sein de la primature, durant le mandat de l’ancien Premier ministre.
Les éléments transmis par le BVG font état de présomptions de mauvaise gestion et pourraient aboutir à une convocation prochaine de Choguel Maïga. Une source proche du dossier affirme qu’il n’est pas exclu que l’ex-chef du gouvernement soit entendu, soulignant que « nul n’est au-dessus de la loi », rapporte toujours le média français.
Le BVG au cœur de la stratégie anticorruption
Créé en 2003, le Bureau du vérificateur général a pour mission de contrôler la gestion des deniers publics et de contribuer à l’assainissement des finances de l’État. Ces dernières années, il a renforcé ses capacités d’audit, en lien avec les engagements pris par le Mali dans le cadre de sa coopération avec des institutions internationales, notamment dans les domaines de la transparence budgétaire et de la gouvernance publique. La justice malienne, attendue sur sa capacité à mener cette affaire avec rigueur, pourrait bien se retrouver sous les projecteurs nationaux et internationaux.



