L’incident aurait pu passer pour une attaque de requin, mais il n’en est rien. Le 22 juillet 2025, une touriste italienne de 80 ans a été violemment mordue à la jambe alors qu’elle se baignait sur une plage très fréquentée de Majorque, aux îles Baléares. Cet événement rare, mais inquiétant, relance les interrogations autour des espèces marines carnassières en Méditerranée, dont la présence près des côtes s’est intensifiée ces dernières années.
Une attaque soudaine et inattendue
C’est en pleine journée, vers midi, que la victime a émergé brusquement des eaux de la plage de Palma, affolée et en proie à une douleur intense. À la vue de son mollet gauche ensanglanté, les baigneurs présents ont immédiatement quitté la mer par précaution, craignant la présence d’un requin. La blessure, profonde et étendue, a nécessité une évacuation rapide vers l’hôpital le plus proche.
Un tassergal plutôt qu’un requin ?
L’expertise médicale a rapidement écarté l’hypothèse initiale d’une attaque de squale, car la morsure ne présentait pas les traces caractéristiques de dents de requin. Selon les spécialistes consultés par le quotidien britannique The Independent, le coupable potentiel serait plutôt un tassergal, poisson carnassier méditerranéen réputé pour son agressivité ponctuelle lorsqu’il chasse ou lorsqu’il se sent menacé.
Ce poisson, relativement commun dans ces eaux, est doté d’une mâchoire puissante capable d’arracher la chair humaine, même si ces incidents restent exceptionnels.
Le baliste, autre piste sérieuse
Une deuxième hypothèse concerne le baliste, espèce également présente dans la zone maritime des Baléares. Doté d’une dentition très développée, ce poisson est capable d’infliger des blessures significatives, parfois confondues avec celles de petits requins.
Le baliste, tout comme le tassergal, est aujourd’hui plus souvent observé à proximité immédiate des côtes, un phénomène lié au réchauffement climatique. En effet, la hausse progressive des températures marines et l’évolution des courants incitent ces espèces, auparavant observées principalement en haute mer, à se rapprocher des littoraux fréquentés par les touristes.
Les changements climatiques en toile de fond
Cet incident isolé s’inscrit dans un contexte plus large où les modifications du climat marin affectent directement les écosystèmes côtiers. Plusieurs études récentes indiquent que la Méditerranée voit ses températures augmenter rapidement, ce qui provoque des changements notables dans le comportement et la répartition géographique des espèces marines. Ces bouleversements écologiques pourraient ainsi favoriser d’autres épisodes similaires à l’avenir, appelant à une vigilance accrue des autorités locales.
Si l’attaque reste exceptionnelle, elle rappelle néanmoins la nécessité d’adopter des mesures préventives et d’informer davantage le public sur les risques potentiels en milieu marin. Les investigations se poursuivent actuellement afin d’identifier avec certitude l’espèce responsable de l’incident et de mieux anticiper ce type d’événement à l’avenir.



