Au Cameroun, la prochaine élection présidentielle suscite déjà une forte mobilisation politique. Maurice Kamto, figure majeure de l’opposition et président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), a officialisé sa volonté d’y prendre part et commence à structurer son discours de campagne.
Dans une récente déclaration, il a directement mis en cause le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti au pouvoir. Selon lui, le régime en place chercherait à instrumentaliser les tensions communautaires dans le Grand Nord, une vaste région du pays considérée comme un réservoir électoral déterminant.
« Le pouvoir actuel veut maintenir son influence en créant des divisions là où il devrait y avoir de la cohésion », a estimé Maurice Kamto. Il accuse le RDPC de préparer ce qu’il décrit comme un « projet macabre » visant à freiner l’émergence d’une véritable conscience politique dans cette partie du pays.
Le Grand Nord, qui regroupe plusieurs régions et une mosaïque de communautés, représente un enjeu électoral central. Il concentre une importante part de l’électorat et cristallise de nombreuses frustrations liées au manque d’infrastructures et aux inégalités de développement. L’opposant affirme que cet abandon est la conséquence d’une gestion centralisée qui ignore les besoins des populations locales.
Maurice Kamto souhaite faire de cette situation un thème majeur de sa campagne. Il a lancé un appel à la mobilisation des habitants du Grand Nord et se présente comme un candidat capable de rassembler les différentes forces sociales et politiques. Il affirme vouloir « redonner à cette région la place qui lui revient dans la vie nationale ».
Dans le même temps, le parti au pouvoir n’a pas officiellement réagi à ces accusations. Le climat préélectoral s’annonce toutefois tendu, avec des rivalités anciennes et une méfiance persistante entre les acteurs politiques. Le prochain scrutin pourrait marquer un moment charnière pour le Cameroun.
Laisser un commentaire