Le Sahara occidental reste un terrain de rivalité entre le Maroc et l’Algérie, deux pays qui, depuis des décennies, s’opposent frontalement sur l’issue politique à accorder à ce territoire disputé. Si le conflit demeure officiellement inscrit à l’agenda des Nations Unies, la scène diplomatique internationale devient, elle, un véritable champ de bataille entre Rabat et Alger.
Dernier épisode en date, la Macédoine du Nord a exprimé son soutien au Plan d’Autonomie proposé par le Maroc en 2007. Dans une déclaration conjointe, les ministres des Affaires étrangères des deux pays ont affirmé que ce plan représentait « l’unique base » pour parvenir à un règlement. Cette prise de position vient renforcer la dynamique diplomatique du Maroc, qui multiplie les soutiens bilatéraux ces dernières années.
L’Algérie, quant à elle, reste fidèle à sa position traditionnelle, appuyant le Front Polisario, qui milite pour un référendum d’autodétermination. Alger continue de plaider pour une solution respectant ce droit, inscrite dans les résolutions onusiennes. L’approche algérienne s’appuie notamment sur des alliances au sein de l’Union africaine et certains pays d’Amérique latine ou d’Asie.
Ce différend territorial, à la fois politique et symbolique, dépasse aujourd’hui la simple question du statut du Sahara occidental. Il reflète une compétition d’influence plus large entre deux puissances régionales qui cherchent à étendre leur empreinte sur le continent africain et à renforcer leur position auprès des grandes puissances mondiales.
En se montrant actif sur la scène internationale, le Maroc a su adapter sa stratégie. Il noue des partenariats économiques, sécuritaires et diplomatiques avec des États d’Europe de l’Est, d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. L’objectif : ancrer son plan d’autonomie comme une solution réaliste, crédible et pragmatique.
L’Algérie, de son côté, se positionne comme le défenseur du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, en dénonçant ce qu’elle qualifie d’occupation. Elle mobilise ses leviers historiques et tente de faire contrepoids à l’avancée marocaine sur la scène internationale.


