La pluie qui s’est abattue sur Tambacounda le 14 juillet a brièvement ravivé l’inquiétude dans une région marquée, l’an dernier, par les inondations destructrices à Bakel. Dans plusieurs quartiers de la ville, des habitations ont été envahies par les eaux, forçant certaines familles à rejoindre des écoles réquisitionnées temporairement pour leur hébergement. Un dispositif d’urgence a été activé afin d’assurer la sécurité des sinistrés et limiter l’impact sur les activités collectives.
Parmi les préoccupations immédiates figurait le maintien des épreuves du Brevet de fin d’études moyennes (BFEM), un examen crucial pour des milliers de collégiens. Alors que les services météorologiques avaient alerté depuis plusieurs semaines sur une saison particulièrement active, les premières conséquences concrètes ont été observées ce jour-là. Pourtant, la coordination entre les autorités administratives et éducatives a permis d’éviter le pire. L’ensemble des 16 centres d’examen de la commune, regroupant 3.246 candidats, ont pu fonctionner normalement dès le lendemain.
Des vérifications sur le terrain et une organisation maintenue
Le préfet du département de Tambacounda, Alioune Badara Mbengue, a ordonné une inspection immédiate des établissements scolaires concernés. Accompagné de l’inspecteur de l’éducation et de la formation, Alioune Kane Seck, il a visité plusieurs centres dont le CEM Gouye, le collège Jean 23, ainsi que les CEM Moriba Diakhité et Thierno Souleymane Agne. À l’issue de la tournée, les autorités ont confirmé que tous les sites étaient opérationnels, sans dégradation compromettant l’accueil des candidats ou le bon déroulement des épreuves.
“L’examen se passe bien, les candidats sont présents malgré quelque absents, les surveillants sont aussi présents et l’administration des épreuves est en train de bien se dérouler”, a précisé Alioune Kane Seck, insistant sur la réactivité des équipes sur place. Aucun report ni redéploiement n’a été nécessaire, ce qui constitue une performance logistique appréciable dans un contexte de vulnérabilité climatique accrue.
Un test grandeur nature pour les services éducatifs
Au-delà de la bonne tenue des examens, l’épisode météorologique du 14 juillet aura servi de test de résilience pour l’administration locale. Le fait que les eaux n’aient pas atteint les établissements ne relève pas du hasard : le suivi constant des prévisions, l’anticipation des équipes pédagogiques et l’appui des autorités locales ont permis de contenir la menace. Cela montre que des mécanismes d’alerte rapide et de coordination existent bel et bien, même dans des régions éloignées des centres de décision.
Avec une majorité de filles parmi les candidats (1.849 contre 1.397 garçons), le déroulement serein du BFEM à Tambacounda prend une valeur symbolique particulière pour les familles et pour l’avenir éducatif de la région. L’événement rappelle néanmoins l’importance d’une adaptation continue des infrastructures scolaires aux risques climatiques, à l’heure où la saison des pluies s’annonce encore longue.



