Dans les discours comme dans les décisions, le Président Bassirou Diomaye Faye donne une place centrale à la question de l’eau potable. Son engagement prend racine dans son vécu personnel : originaire du milieu rural, il n’a jamais oublié les longues distances que parcourent encore aujourd’hui de nombreuses familles pour accéder à une eau propre. Ce lien direct avec la réalité quotidienne des populations hors des centres urbains explique la place accordée à l’hydraulique dans les priorités présidentielles. Loin de se limiter à une vision institutionnelle, le chef de l’État pousse pour des solutions concrètes, à la fois technologiques et organisationnelles, capables d’améliorer durablement l’accès à l’eau pour tous.
Dessalement, gouvernance et souveraineté
La récente renégociation du contrat de Partenariat Public-Privé avec le groupe saoudien ACWA Power constitue un jalon structurant dans cette stratégie. Ce nouvel accord prévoit la construction d’une usine de dessalement sur la grande côte, accompagnée d’infrastructures électriques connexes. L’État sénégalais y prendra une participation stratégique, consolidant ainsi son contrôle sur un projet vital pour la région de Dakar et les zones périurbaines voisines. Ce projet de nouvelle génération est conçu pour répondre aux besoins croissants en eau potable, tout en intégrant les impératifs d’indépendance énergétique et de gouvernance souveraine.
Cette initiative, fruit d’un travail interministériel étroitement supervisé par le Premier ministre Ousmane Sonko, s’appuie sur une coordination active entre plusieurs entités publiques telles que la SONES et la SENELEC, ainsi que sur les efforts conjoints des ministères de l’Hydraulique, de l’Économie, de l’Environnement, de l’Énergie et des Finances. La directive présidentielle n°0684/PR du 13 décembre 2024, confiant au chef du gouvernement la supervision des relations avec les pays du Golfe, a facilité les discussions stratégiques avec les partenaires saoudiens.
Amélioration des réseaux et réforme de régulation
Au-delà du projet de dessalement, le Président de la République a ordonné, hier en Conseil des Ministres, une accélération des investissements dans les forages, les châteaux d’eau et les réseaux de distribution, particulièrement en zone rurale. L’amélioration de la continuité du service et l’évaluation régulière des concessionnaires sont désormais des exigences fermes, destinées à garantir des résultats tangibles dans les villages comme dans les agglomérations moyennes.
La réforme du secteur ne se limite pas aux infrastructures. Une loi est en préparation pour créer une Autorité de régulation du secteur de l’Eau. Ce texte, que le chef de l’État souhaite voir adopté avant la fin de l’année, vise à encadrer durablement la gestion du service public de l’eau, en renforçant la transparence, la qualité de service et l’efficacité des opérateurs.
Ce tournant politique marque un changement d’échelle dans la manière dont l’hydraulique est pensée au sommet de l’État. En combinant technologies modernes, coopération internationale ciblée et gouvernance publique renforcée, le Président Faye affirme une ambition claire : faire de l’accès à l’eau un levier de justice sociale et de développement national. Les projets lancés ou relancés témoignent d’une volonté de rompre avec une gestion fragmentée du secteur pour bâtir un modèle pérenne, équilibré et centré sur les besoins réels des citoyens.



