Depuis leur première participation en 2012, conclue sans la moindre victoire, les Lionnes du Sénégal ont effectué un parcours semé d’embûches mais ponctué de progrès notables. En 2022, elles parvenaient à atteindre les quarts de finale, marquant un tournant dans l’histoire du football féminin sénégalais. Cette progression, nourrie par une génération plus aguerrie, laissait espérer un destin plus glorieux à la CAN 2025. Pourtant, à la suite de leur deuxième match, une défaite face à la Zambie, les certitudes ont vacillé.
Une entame idéale, puis le renversement
Face à une formation zambienne réputée pour sa rigueur et sa vivacité, les Lionnes ont pourtant débuté de la meilleure des manières. Dès la cinquième minute, Nguenar Ndiaye trouvait le chemin des filets, inscrivant ainsi son troisième but dans la compétition. Mais cette avance n’a été qu’éphémère. La réponse de la Ballon d’Or africaine Barbra Banda n’a pas tardé : une égalisation rapide à la 12e minute, profitant d’une défense sénégalaise prise au dépourvu.
La suite de la rencontre a été marquée par une baisse d’intensité et un manque de coordination au sein du milieu de terrain sénégalais. La Zambie, plus structurée, a imposé son tempo et exploité les brèches avec efficacité, prenant progressivement le dessus sur un bloc sénégalais de plus en plus désorganisé.
Une finale avant l’heure contre le Maroc
Avec cette défaite 3-2, le Sénégal joue désormais sa survie dans la compétition. Le prochain match contre le Maroc s’apparente déjà à une finale. Une victoire est impérative pour espérer se qualifier pour les quarts de finale. Mais au-delà du résultat, c’est la capacité des Lionnes à se remobiliser mentalement et à corriger leurs lacunes tactiques qui sera déterminante.
Les espoirs reposent sur une réaction d’orgueil, portée par des joueuses comme Nguenar Ndiaye, dont les performances individuelles restent l’un des rares motifs de satisfaction. Pour les Lionnes, le défi est immense, mais la CAN n’a pas encore dit son dernier mot.



