La tranquillité matinale du quartier 2, dans la commune de Thiès Ouest, a été brutalement interrompue ce mardi 22 juillet par une explosion d’une rare violence. Un camion stationné sur la route de Dakar 1 a pris feu avant de projeter une onde de choc qui a blessé grièvement six personnes et semé la panique parmi les riverains. Cet événement remet sur la table la question longtemps soulevée de la présence jugée dangereuse de garages en pleine zone d’habitation.
Une scène de chaos au cœur du quartier
Selon les premiers éléments, l’incident s’est produit à proximité immédiate d’un garage automobile. Le camion, dont les causes du départ de feu restent encore à déterminer, a rapidement été englouti par les flammes avant de subir une explosion violente. L’intensité du souffle a atteint plusieurs dizaines de mètres, blessant notamment des soudeurs qui travaillaient non loin du véhicule.
Parmi les six blessés graves recensés, certains présentent des brûlures profondes nécessitant une évacuation d’urgence vers les structures hospitalières spécialisées de Dakar. L’explosion a également endommagé des installations électriques, provoquant la chute de câbles sous tension, ce qui a accru les risques d’électrocution pour les secouristes et les riverains tentant de porter assistance aux victimes.
Un voisinage en colère face à l’inaction
Ce drame donne un écho particulier à l’alerte lancée par un des habitants du quartier, interrogé sur les ondes de Sud FM. Celui-ci réclame la délocalisation du garage, estimant que sa présence constitue un danger permanent pour les familles vivant aux alentours. Le voisinage dénonce un laxisme prolongé des autorités locales, malgré les multiples signalements de nuisances.
La configuration du lieu, où ateliers de mécaniciens, camions stationnés et installations improvisées cohabitent avec des maisons familiales, illustre une urbanisation désordonnée qui expose les populations à des risques graves. L’explosion de ce mardi vient, pour beaucoup, confirmer ce qui n’était jusqu’alors qu’une inquiétude latente.
Appel à une réorganisation des espaces à risque
Les autorités municipales sont désormais attendues sur des mesures concrètes : audit de sécurité des garages urbains, relocalisation des ateliers mécaniques hors des zones d’habitation, et renforcement des inspections des installations électriques dans les quartiers mixtes. Pour les familles touchées, ces actions ne répareront pas les brûlures ni les traumatismes, mais elles pourraient empêcher que de tels drames ne se reproduisent.
L’incident de Thiès met en lumière un paradoxe : celui d’un tissu urbain où activités économiques et zones résidentielles coexistent dans un équilibre fragile. Sans intervention rapide, d’autres quartiers pourraient connaître des scénarios similaires, avec à la clé des pertes humaines encore plus lourdes.
