Les importations de panneaux solaires en provenance de Chine ont connu une accélération inédite en Algérie au cours des six premiers mois de 2025. Selon les données publiées par la plateforme spécialisée Attaqa rapporte Algérie Eco, le pays a acquis 850 mégawatts (MW) de modules photovoltaïques, contre seulement 10 MW sur la même période en 2024.
Des volumes concentrés en début d’année
La répartition mensuelle montre un pic en janvier, avec 390 MW importés, suivi de 10 MW en février, 60 MW en mars, 160 MW en avril, 140 MW en mai et 90 MW en juin. Le premier trimestre affiche ainsi 460 MW de panneaux solaires importés, tandis que le deuxième trimestre en totalise 390 MW. La performance de janvier représente le niveau mensuel le plus élevé sur la période, alors que février reste stable par rapport à l’an dernier.
Un programme national ambitieux
Cette progression intervient dans le cadre du programme supervisé par Sonelgaz, qui prévoit l’installation de 3 gigawatts (3000 MW) de capacités solaires. En 2024, l’entreprise publique avait signé des accords pour la construction de 20 centrales : 15 unités totalisant 2 gigawatts et 5 autres d’une puissance globale de 1 gigawatt. L’objectif s’inscrit dans la stratégie nationale visant à atteindre 15 000 MW de capacités renouvelables d’ici 2035.
Diversification du mix énergétique
Actuellement, près de 99 % de la production électrique algérienne repose sur le gaz naturel. L’augmentation des importations de panneaux solaires et la mise en service prochaine de nouvelles centrales devraient porter la capacité totale en énergies renouvelables, aujourd’hui estimée à 601 MW. Ce développement s’inscrit dans la volonté du pays de diversifier ses sources d’approvisionnement énergétique et de réduire sa dépendance aux énergies fossiles.


