Une décision inédite vient d’être prise par le Japon. Pour la première fois de son histoire, Tokyo prévoit de déployer des avions de combat en Europe. Selon les informations rapportées par Opex360, cette opération concernera notamment le Royaume-Uni, dans le cadre d’un rapprochement stratégique entre la Force aérienne d’autodéfense japonaise et la Royal Air Force britannique.
Un signal fort dans la coopération militaire
Ce choix symbolise la volonté de Tokyo de dépasser son ancrage traditionnel dans l’espace indo-pacifique pour s’affirmer sur la scène de la sécurité mondiale. Londres et Tokyo renforcent déjà leur coopération à travers différents programmes, dont le Global Combat Air Programme qui vise à développer un avion de chasse de nouvelle génération. L’envoi d’avions japonais en Europe est donc perçu comme une étape supplémentaire dans cette alliance.
Les deux pays ont récemment multiplié les initiatives communes. L’opération HIGHMAST, menée autour du porte-avions britannique HMS Prince of Wales, en est une illustration. La déclaration conjointe publiée par les deux États-majors salue d’ailleurs ce déploiement futur, qui concernera aussi bien des chasseurs que des avions de transport. L’objectif est clair, renforcer l’interopérabilité des forces et démontrer la capacité des alliés à opérer ensemble sur plusieurs théâtres.
Historiquement, le Japon a toujours limité ses interventions militaires hors de sa région. L’envoi d’avions de combat en Europe marque donc une rupture importante. Ce choix traduit la volonté de Tokyo d’assumer un rôle plus affirmé dans les questions de sécurité internationale, notamment dans un contexte de bouleversement géopolitique. En s’engageant davantage avec ses partenaires occidentaux, le pays cherche aussi à consolider son statut de puissance militaire crédible.
Si le déploiement reste limité dans sa forme, il ouvre la voie à une coopération plus large. Pour le Royaume-Uni, ce partenariat s’inscrit dans sa stratégie post-Brexit de renforcer ses liens en dehors de l’Europe continentale. Pour le Japon, c’est un moyen d’élargir ses partenariats stratégiques et de démontrer qu’il est prêt à contribuer à la sécurité collective au-delà de l’Asie.



