La situation des Aspirants au métier d’enseignant (AME) continue de susciter de vives préoccupations dans le paysage syndical béninois. Réunis face aux professionnels des médias ce mercredi 20 août 2025, les secrétaires généraux de trois grandes centrales et confédérations – Anselme Amoussou (CSA-Bénin), Moudachirou Bachabi (CGTB) et Appolinaire Affewé (UNSTB) – ont plaidé une fois encore en faveur du reversement des AME en Agents contractuels de droit public de l’État (ACDPE) ou en Fonctionnaires d’État (FE).
Selon Anselme Amoussou, les AME constituent « un maillon important du système éducatif » et il est urgent que des mesures concrètes soient prises pour améliorer leurs conditions de travail et de vie. Le dirigeant syndical a rappelé les engagements pris par le gouvernement et insisté sur la nécessité de les honorer. Moudachirou Bachabi a, pour sa part, salué la reconnaissance par l’État du rôle crucial joué par ces enseignants dans les écoles publiques, tout en regrettant que la promesse de reversement, attendue depuis 2024 et reportée à juin 2025, ne soit toujours pas tenue.
Des enseignants précarisés mais indispensables
Introduit en 2018, le programme AME a permis de combler les déficits criants d’enseignants dans les écoles publiques. Présents sur l’ensemble du territoire, y compris dans les zones les plus reculées, ces éducateurs assurent une part importante du service pédagogique. Dans certaines localités, ils dispensent jusqu’à 40 % des heures de cours, permettant de stabiliser le calendrier scolaire et d’améliorer le taux de couverture pédagogique, passé de moins de 60 % à plus de 90 % selon les statistiques internes du MEMP (2024).
Pourtant, malgré plus de six années de service continu, les AME restent dans une situation précaire : contrats annuels reconduits indéfiniment, salaires modestes, absence de sécurité sociale complète et aucune perspective de titularisation. Ce statut les rend vulnérables et entretient l’image d’« enseignants de seconde zone », freinant tout projet de vie stable.
Un plaidoyer appuyé sur des précédents
Les responsables syndicaux rappellent que les AME ont acquis une expérience significative du terrain, des compétences pédagogiques solides et ont bénéficié de formations continues. À ce titre, ils répondent aux critères exigés pour une intégration directe dans la fonction publique.
Des précédents existent : en 2008 déjà, des reversements similaires avaient été réalisés dans la fonction publique, notamment dans la santé et l’administration territoriale. Pour les confédérations, une intégration progressive sur deux à trois ans permettrait de maîtriser les coûts et de consolider les acquis dans le secteur éducatif.
Un appel pressant au gouvernement
Au-delà de la sécurité d’emploi et de la restauration de la dignité des enseignants, les syndicats mettent en avant les bénéfices attendus pour l’État : fidélisation du personnel, meilleure planification des ressources humaines, et amélioration durable de la qualité de l’enseignement.
À la veille de la rentrée scolaire, la CSA-Bénin, la CGTB et l’UNSTB exhortent le gouvernement à agir sans délai. « Excellence, Monsieur le Chef de l’État, tous les regards sont tournés vers vous pour la solution finale de ce reversement », ont lancé les représentants syndicaux, estimant que cette décision constituerait une juste reconnaissance du rôle déterminant des AME dans les résultats scolaires des dernières années. (👉 Suivez toute l’actualité béninoise sur notre compte TikTok : @lanouvelletribunebenin ;🔥 « Restez branché à l’actu béninoise sur notre chaîne WhatsApp officielle ! » en cliquant ici : La Nouvelle Tribune sur WhatsApp)




Il dit quoi mon ami kassa mampo ?
Les gars mettez la pression , pas de KDO au petit du négrier avant qu’il ne dégage 😡😡😡