La République Centrafricaine franchit une nouvelle étape dans sa quête d’indépendance énergétique. Selon le site Financial Afrik , les Émirats arabes unis viennent d’engager un financement estimé à 90 millions de dollars, soit environ 50 milliards de FCFA, pour la mise en place d’une centrale solaire d’une capacité de 60 MW dans la région de Sakaï 2.
Le projet, officiellement lancé par le président Faustin-Archange Touadéra, marque la volonté du pays de diversifier ses sources d’énergie et de réduire sa dépendance au thermique, encore largement dominant dans la production nationale. Cette centrale sera le deuxième grand site solaire installé en Centrafrique, confirmant ainsi une orientation progressive vers les énergies renouvelables.
Au-delà du volet financier, ce soutien s’inscrit dans la stratégie des Émirats arabes unis de renforcer leur présence sur le continent africain à travers des projets structurants. L’énergie solaire est devenue l’un des leviers privilégiés pour répondre aux besoins croissants des pays africains, tout en contribuant à la lutte contre le changement climatique.
Pour la Centrafrique, ce projet représente plus qu’un simple investissement énergétique. Il pourrait alléger les coupures d’électricité chroniques qui freinent les activités économiques et améliorer l’accès à l’électricité pour les populations. La centrale de Sakaï 2 devrait aussi contribuer à stabiliser le réseau électrique de Bangui et de ses environs, tout en réduisant les coûts liés à l’importation de carburants.
La construction de ce champ solaire confirme une tendance qui se renforce dans plusieurs pays africains : la recherche d’une plus grande autonomie énergétique grâce aux renouvelables. Pour Bangui, cette initiative financée par les Émirats est également une opportunité d’attirer de nouveaux partenaires et d’accélérer sa transition énergétique dans un contexte marqué par des besoins pressants.
