L’administration américaine a annulé plus de 6 000 visas étudiants depuis le début de l’année 2025. Les motifs évoqués vont d’infractions pénales à des accusations de soutien au terrorisme, suscitant des inquiétudes dans le milieu universitaire.
Une vague d’annulations qui interroge
Les États-Unis ont confirmé que plus de 6 000 visas étudiants avaient été retirés en 2025. Selon le département d’État dirigé par Marco Rubio, environ 4 000 annulations concernent des étudiants impliqués dans des faits tels qu’agressions, conduites en état d’ivresse ou cambriolages. D’autres cas, estimés à 200 à 300, seraient liés à des soupçons de soutien à des organisations classées terroristes.
Cette politique a également touché des étudiants pour simple dépassement de la durée autorisée de séjour. Plusieurs dossiers ouverts dans le système SEVIS, qui recense les inscrits étrangers dans les universités américaines, ont été clôturés sans explication claire. Des juristes soulignent que certains recours ont déjà permis de rétablir des visas jugés annulés de manière abusive.
Des répercussions pour les campus et la diplomatie
La mesure inquiète les établissements universitaires américains, déjà confrontés à une baisse d’attractivité internationale. Des associations estiment que ces révocations peuvent être perçues comme une atteinte à la liberté d’expression, notamment lorsque les réseaux sociaux des étudiants sont scrutés. L’arrestation d’une étudiante turque à Boston, dont le visa avait été annulé après la publication d’un texte critique, a illustré cette dérive dénoncée par des organisations de défense des droits civiques.
La question dépasse le cadre académique : plusieurs pays partenaires suivent de près l’impact sur leurs ressortissants. Des avocats spécialisés en immigration recommandent aux étudiants concernés de vérifier régulièrement leur statut et d’engager rapidement des démarches légales en cas de révocation. Ce climat incertain nourrit le débat sur la place des étudiants étrangers dans la politique migratoire américaine. La révocation massive de visas confirme un durcissement marqué de la politique d’immigration des États-Unis en 2025.
