Le Premier ministre indien Narendra Modi a fait de l’indépendance énergétique une priorité lors de la fête nationale du 15 août à New Delhi. Son discours intervient alors que Donald Trump menace d’alourdir les droits de douane contre l’Inde si celle-ci ne réduit pas ses importations de pétrole russe. L’échéance fixée au 27 août illustre un bras de fer aux implications économiques et diplomatiques majeures.
Le discours de Narendra Modi au Fort Rouge
Depuis les remparts du Fort Rouge, haut lieu de la mémoire nationale, Narendra Modi a souligné que « l’autonomie est le fondement d’une Inde développée » rapporte BFM TV. Dans une mise en scène marquée par un défilé aérien et des pluies de pétales, il a rappelé que son pays reste encore dépendant des importations pour répondre à ses besoins en énergie. Pour lui, bâtir une souveraineté énergétique est désormais un pilier de la politique nationale.
Le chef du gouvernement a insisté sur la nécessité de réduire la vulnérabilité du pays face aux pressions extérieures. Cette orientation stratégique pourrait être rapprochée de plusieurs initiatives lancées ces dernières années, telles que la promotion du solaire et des biocarburants, déjà mentionnées dans divers accords publics. Ces éléments offrent des pistes pour suivre l’évolution de la transition énergétique indienne dans les prochains mois.
Les menaces américaines et le contexte international
De son côté, Donald Trump a averti que les droits de douane imposés aux exportations indiennes, déjà fixés à 25 %, pourraient grimper à 50 % si New Delhi ne cesse pas ses achats d’hydrocarbures russes. Washington a fixé à l’Inde un délai de trois semaines, jusqu’au 27 août, pour trouver d’autres fournisseurs. L’objectif affiché est de réduire les revenus pétroliers de la Russie dans le cadre de la guerre en Ukraine.
Cette pression place l’Inde dans une position délicate : premier importateur mondial de brut après la Chine, le pays cherche à sécuriser ses approvisionnements tout en préservant ses marges diplomatiques. Plusieurs analystes estiment que cette confrontation pourrait accélérer la recherche d’accords bilatéraux avec d’autres producteurs, ce qui mérite un suivi attentif dans les prochains rapports officiels.



