L’Union européenne a annoncé un accord énergétique majeur avec les États-Unis, portant sur 750 milliards de dollars d’achats d’énergie américaine sur trois ans. Ce tournant stratégique, officialisé fin juillet 2025, intervient dans un contexte marqué par la volonté européenne de sécuriser son approvisionnement après la rupture progressive avec la Russie depuis 2022.
Le pacte prévoit que les Européens importent massivement du gaz naturel liquéfié (GNL), du pétrole et de l’énergie nucléaire en provenance d’outre-Atlantique. L’accord s’accompagne d’un volet commercial controversé : les produits européens exportés vers les États-Unis seront soumis à un droit de douane de 15 %, alors que ceux des Américains entreront dans l’UE sans taxe équivalente.
Sortie du gaz russe, mais à quel prix ?
Depuis le début de la guerre en Ukraine, les importations de gaz russe ont chuté de 45 % à moins de 15 % dans la consommation européenne. La fin du contrat de transit entre Gazprom et l’Ukraine début 2025 a parachevé ce désengagement. Pour compenser, Bruxelles a renforcé sa coopération avec des fournisseurs alternatifs comme la Norvège, l’Algérie, le Qatar ou encore les États-Unis, dont la part sur le marché du GNL européen est désormais dominante.
Avec ce nouvel engagement, Washington devient un acteur central de la politique énergétique européenne. La Commission envisage d’activer le mécanisme AggregateEU, permettant aux entreprises de mutualiser leurs besoins pour garantir des achats coordonnés de gaz américain dès septembre.
Une dépendance réorientée ?
L’accord suscite des critiques croissantes. Certains observateurs pointent une nouvelle dépendance énergétique, cette fois vis-à-vis des États-Unis. Plusieurs experts estiment que l’objectif de 250 milliards de dollars d’importations par an serait difficile à atteindre, étant donné les limites des infrastructures existantes, les contraintes contractuelles du secteur et les engagements climatiques de l’Union.
Comme l’indique le Financial Times, le marché repose en grande partie sur des contrats à long terme signés avec des entreprises privées, et la capacité d’exportation américaine ne peut être multipliée du jour au lendemain.
Impact climatique et risques géopolitiques
Ce réalignement énergétique n’est pas sans conséquences sur les objectifs de neutralité carbone. Le soutien au GNL américain pourrait retarder les investissements dans les énergies renouvelables, pourtant au cœur du Pacte vert européen.
D’un point de vue géopolitique, des voix se sont élevées pour dénoncer une forme de soumission économique à Washington. Le journal The Guardian évoque même un moment « Suez » pour l’Europe, accusée d’avoir sacrifié son autonomie stratégique sur l’autel de la stabilité commerciale.
Une Europe entre sécurité énergétique et autonomie stratégique
En signant cet accord, l’Union européenne cherche à renforcer la sécurité de ses approvisionnements, mais s’expose à une nouvelle forme de dépendance, en particulier face à une Amérique dirigée par un président aux positions fluctuantes. La question qui se pose désormais est celle de l’équilibre : peut-on garantir la stabilité énergétique sans sacrifier l’indépendance géopolitique ni retarder la transition écologique ? Le débat est lancé, et il pourrait bien redéfinir les priorités énergétiques de l’UE dans les années à venir.



« de la dépendance russe à la dépendance américaine »
Complètement folle, cette vieille femme dégoûtante. Dépendre des USA au lieu de la Russie, pas idéal mais why not. Mais en payant 4 fois plus cher, c’est de la folie
Elle fait croire le contraire mais cette vieille femme dégoûtante n’a pas le droit de signer cet accord ! Ca doit être validé par les 27 chefs d’état européens puis par le Parlement de l’UE.
Et parmi les 27, il y en a un ou deux moins C.0.N.S que les autres