La chanteuse marocaine Meryem Aboulouafa, installée en France, a reçu fin juin une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF). Un recours a été déposé, mais cette affaire met en lumière la rigueur des critères administratifs appliqués aux étrangers, notamment en matière de ressources financières. Elle illustre les tensions entre parcours artistique et exigences légales.
Un cas individuel devenu révélateur
Meryem Aboulouafa, connue pour ses compositions mêlant pop et influences orientales, a vu sa situation basculer en juin 2025. L’administration française lui a notifié une OQTF, l’obligeant à quitter le pays sous 30 jours, au motif d’une insuffisance de ressources. L’artiste a immédiatement introduit un recours, procédure classique en pareille situation, mais son témoignage publié dans la presse montre l’impact personnel : « Je pensais que ça arrivait aux autres », a-t-elle confié.
Son cas illustre les limites rencontrées par de nombreux étrangers vivant en France, dont les revenus sont jugés instables ou insuffisants au regard des critères légaux. Les artistes, intermittents ou travailleurs indépendants, sont particulièrement exposés à ce type d’évaluation stricte.
Le cadre légal des OQTF
En France, une Obligation de Quitter le Territoire Français peut être prononcée pour différents motifs : séjour irrégulier, refus de renouvellement d’un titre de séjour, menace à l’ordre public ou absence de ressources suffisantes. L’étranger concerné dispose alors d’un délai de 30 jours pour quitter le territoire, sauf décision d’exécution immédiate.
La loi prévoit toutefois la possibilité d’un recours devant le tribunal administratif. Ce recours est suspensif, ce qui signifie que la personne ne peut pas être expulsée tant que la justice n’a pas tranché. Dans le cas de Meryem Aboulouafa, cette procédure est en cours.
Chaque année, plusieurs dizaines de milliers d’OQTF sont prononcées en France. Selon les chiffres officiels, environ 120 000 décisions ont été notifiées en 2023, mais seules environ 10 % sont effectivement exécutées, souvent en raison de recours ou de difficultés diplomatiques.
Un système critiqué pour sa rigidité
Le cas de Meryem Aboulouafa révèle une problématique plus large : celle de la rigidité des critères administratifs face à des situations particulières. Les revenus des artistes et créateurs, souvent irréguliers ou dépendants de contrats ponctuels, ne correspondent pas toujours aux standards exigés par l’administration.
Des associations de défense des étrangers soulignent que cette approche purement comptable ignore l’apport culturel ou économique de certaines personnalités. Plusieurs affaires comparables ont concerné des chercheurs, étudiants ou travailleurs indépendants, mis en difficulté malgré leur intégration et leurs projets en France.
Une affaire aux répercussions symboliques
Au-delà de son cas personnel, l’affaire soulève une question plus large sur la place accordée aux artistes étrangers dans la politique migratoire française. La France met en avant son rôle de terre d’accueil culturelle, mais les procédures administratives rappellent une stricte hiérarchie des critères légaux.
Cette contradiction, entre volonté d’ouverture culturelle et application rigoureuse du droit, nourrit un débat récurrent sur l’équilibre entre souveraineté nationale et attractivité internationale. L’issue du recours introduit par Meryem Aboulouafa sera donc suivie avec attention, tant par le milieu artistique que par les défenseurs des droits des étrangers.
Questions fréquentes sur l’OQTF en France
Qu’est-ce qu’une OQTF ?
Une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF) est une décision administrative imposant à un étranger en situation irrégulière de quitter la France dans un délai fixé, généralement 30 jours.
Quels sont les motifs d’une OQTF ?
Elle peut être prononcée pour plusieurs raisons : refus ou retrait d’un titre de séjour, absence de ressources jugées suffisantes, menace à l’ordre public ou entrée/séjour irrégulier.
Quels recours sont possibles ?
La personne concernée peut déposer un recours devant le tribunal administratif. Ce recours est en principe suspensif, empêchant toute expulsion tant que la justice n’a pas statué.
Combien d’OQTF sont prononcées chaque année ?
Environ 120 000 décisions ont été notifiées en 2023, mais seulement 10 à 15 % sont exécutées. Les obstacles sont liés aux recours, aux difficultés de réadmission ou à l’absence de coopération avec certains pays d’origine.
Quels profils sont concernés ?
Étudiants, travailleurs indépendants, chercheurs ou artistes peuvent être visés si leurs revenus ou leur statut administratif ne répondent pas aux critères stricts définis par la loi.




Mais pourquoi ce sont généralement les francais par adoption et non pas de souche qui font du bruit par rapport à cela?
comme partout dans chaque pays il y a des limites aux usa si tu as pas la green card c visa et basta faut prouver que tu apportes quelque chose que les americains ne font pas. ici on a accepte tous le monde et c’est maintenant quon est en deficit à un point de non retour que les politiques se reveillent. et les oqtf quon doit virer qui ont violé etc. ils ont ete ramene chez eux ceux la ???
évidemment qu’ils ont des salaires, APL RSA ARE ETC ETC ETC