Poutine - Zelensky : Trump contourne l'Europe et se tourne vers ce pays

Vladimir Poutine, ancien du KGB, s’est imposé comme l’homme fort de la Russie dans les années 1990. Après des débuts à Saint-Pétersbourg, il gravit les échelons sous Boris Eltsine, devenant chef du FSB, puis Premier ministre en 1999, avant d’accéder à la présidence la même année. Son rôle de président engagé dans la guerre en Ukraine en font, de facto, une figure centrale des négociations internationales, où de nouveaux acteurs pourraient bientôt entrer en jeu.

Donald Trump a révélé avoir évoqué l’Ukraine avec Poutine, suggérant d’élargir le dialogue, une surprise, alors que les tensions sino-américaines persistent. Après un sommet à la Maison Blanche avec Zelensky et des dirigeants européens, les discussions sur un cessez-le-feu restent au point mort. L’idée d’associer la Chine aux pourparlers, malgré son soutien indirect à Moscou, marque une tentative inédite de rebattre les cartes diplomatiques.

Un dialogue bloqué, des enjeux complexes

Les efforts pour organiser un face-à-face Zelensky-Poutine butent sur des désaccords profonds : lieu, conditions, voire pertinence d’une telle rencontre. Trump, optimiste en apparence, reconnaît les frictions personnelles entre les deux hommes, aggravées par les frappes russes sur Kiev, qui minent toute avancée. Malgré des échanges réguliers avec Poutine, la méfiance persiste, illustrant l’ampleur du défi.

L’hypothèse chinoise ajoute une couche de complexité. Pékin, qui appelle à la paix, mais soutient discrètement l’effort de guerre russe (composants pour drones, armements), n’est pas un médiateur neutre. Cette initiative floue pourrait exploiter l’influence de Xi Jinping sur Moscou, mais risque aussi d’envenimer les rivalités Washington-Pékin.

Un pari géopolitique à haut risque

Trump parie sur une diplomatie élargie, mais les blocages demeurent : Zelensky exige des garanties de sécurité, Poutine refuse toute concession. L’entrée de la Chine dans les discussions pourrait tout compliquer ou, au contraire, ouvrir une voie inattendue.

Mais attention. Du côté ukrainien, on refuse quelconque participation de la Chine à une éventuelle mission de maintien de la paix, en estimant que Pékin et Moscou étaient trop proches et que les risques de dérives sont trop élevés.

Dans tous les cas, l’éventuelle implication de la Chine dans cette affaire démontre la volonté américaine d’impliquer l’ensemble des partis pour enfin parvenir à une solution durable de paix et donc, la fin d’un conflit qui dure depuis plus de trois ans maintenant.

Nul doute, enfin, que cette solution soit également critiquée par l’Europe, pour qui la Chine est également un acteur avec un biais clair. Une situation qui pourrait finalement s’avérer plus complexe et indécise que prévu.

1 réflexion au sujet de « Poutine - Zelensky : Trump contourne l'Europe et se tourne vers ce pays »

  1. « Zelensky exige des garanties de sécurité, Poutine refuse toute concession.  »

    C’est l’inverse :

    Poutine exige des garanties de sécurité, Zelensky refuse toute concession.

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