Alors que des violences et discriminations visant des populations noires persistent dans plusieurs pays africains, les organisations continentales et régionales restent largement silencieuses. Cette absence de réaction interroge sur la capacité des institutions à défendre l’égalité au sein même du continent.
Un phénomène dénoncé mais rarement traité au sommet
Les cas de discriminations et d’agressions envers les Noirs sont documentés dans des pays comme l’Algérie, la Tunisie, le Maroc ou encore la Mauritanie. ONG, chercheurs et médias internationaux évoquent régulièrement des violences verbales, des restrictions d’accès à l’emploi et au logement, ainsi que des agressions physiques. Ces faits concernent aussi bien les migrants venus d’Afrique subsaharienne que des citoyens maghrébins noirs, parfois installés depuis des générations.
L’Union africaine et la CEDEAO en retrait
Malgré la gravité des incidents rapportés, l’Union africaine et la CEDEAO n’ont pas pris de position ferme sur la question. Les rares déclarations officielles évoquent des préoccupations générales sur la discrimination, sans ciblage clair des situations spécifiques observées dans certains États membres. Cette prudence est perçue par plusieurs observateurs comme une absence de stratégie commune. Un rapport d’ONG souligne qu’aucun mécanisme de suivi régional n’a été activé, laissant aux pays concernés la responsabilité de gérer ces tensions.
Des cadres légaux inégaux selon les pays
La réponse juridique varie fortement. En 2018, la Tunisie a adopté une loi criminalisant le racisme, une première dans la région, mais son application reste limitée. En Mauritanie, où l’héritage de l’esclavage perdure, les ONG estiment que les mesures existantes sont insuffisantes pour lutter contre les discriminations systémiques. D’autres pays se contentent de dispositions générales dans leurs constitutions ou codes pénaux, rarement appliquées dans les affaires liées à la couleur de peau.
Des enjeux politiques et diplomatiques
Aborder le racisme intra-africain au sein des instances régionales pose un défi politique. Les gouvernements craignent que des prises de position publiques ne détériorent leurs relations bilatérales ou n’alimentent des tensions internes. Ce choix du silence, souvent justifié par la nécessité de préserver la stabilité diplomatique, laisse néanmoins les victimes dans un vide institutionnel. Les appels à créer un observatoire continental sur les discriminations raciales restent lettre morte.
Pressions internationales et attentes sociétales
Des organisations internationales et plusieurs réseaux de la diaspora demandent que l’Union africaine et la CEDEAO inscrivent explicitement la lutte contre le racisme dans leurs priorités. Des campagnes de sensibilisation pourraient aussi être lancées en coopération avec les médias et la société civile, pour encourager un débat ouvert sur le sujet. L’absence de réponse coordonnée alimente aujourd’hui les critiques sur le décalage entre les valeurs affichées par les institutions et la réalité vécue par les populations concernées.
Les témoignages et rapports accumulés montrent que la question reste entière et appelle une prise en compte concrète à l’échelle continentale.




Plein de vidéos circulent sur Tiktok et ailleurs. C’est un silence complice et corrompu de ces gens qui se disent UA, mais financés par EU.
C’est le 21ème siècle et les Africains sont encore mis en cage tels des animaux en Lybie.