Un tribunal moscovite a annoncé ce 20 août l’ouverture d’une enquête visant le chercheur français Laurent Vinatier, déjà condamné en 2024. Il risque désormais jusqu’à 20 ans de prison, une perspective qui accentue les tensions diplomatiques entre la France et la Russie. Une audience est prévue le 25 août pour examiner ces nouvelles accusations.
Une accusation plus lourde après une première condamnation
Les autorités de Russie affirment que Laurent Vinatier aurait recueilli des informations sensibles susceptibles d’être transmises à des services de renseignement étrangers. Cette accusation d’espionnage intervient alors qu’il purge une peine de trois ans de prison pour ne pas s’être déclaré comme « agent de l’étranger », une obligation prévue par la législation russe adoptée en 2012 et renforcée depuis.
Chercheur reconnu sur l’espace post-soviétique et collaborateur du Centre pour le dialogue humanitaire, une ONG suisse spécialisée dans la médiation, il avait été arrêté à Moscou en juin 2024. En octobre de la même année, un tribunal l’avait condamné à une peine ferme, peine confirmée en appel en février 2025. Depuis avril, il est détenu dans une colonie pénitentiaire de Tula, au sud de Moscou. Cette première condamnation avait déjà suscité une réaction officielle de la France, qui dénonçait une application « arbitraire » de la loi russe.
Un dossier suivi de près par la France
La perspective d’un procès pour espionnage change radicalement la portée du dossier. Une condamnation sur ce fondement pourrait prolonger sa détention de plusieurs années. La France, qui assure suivre attentivement la situation, avait déjà insisté sur le caractère non-gouvernemental des activités de Laurent Vinatier. Les démarches consulaires se poursuivent, tandis que Paris cherche à mobiliser des relais diplomatiques.
Cette affaire illustre les tensions accrues entre Moscou et les capitales occidentales dans le contexte de la guerre en Ukraine. Elle rappelle aussi les limites rencontrées par les ONG et chercheurs étrangers opérant en Russie. L’audience fixée au 25 août permettra de déterminer si les accusations d’espionnage se transforment en charges judiciaires formelles.



« tandis que Paris cherche à mobiliser des relais diplomatiques. »
Micron a flingué la diplomatie française. C’est ballot, ça peut servir parfois 😉
C’est pas ce charlot de Barrot qui va obtenir quoi que ce soit.
Au contraire, il risque d’aggraver la situation …
Ces ONG sont connues pour être infiltrées par les services de renseignements