Sénégal : Accusations croisées entre PASTEF et l’ex-ministre des Forces armées

Waly Diouf Bodian, directeur du Port de Dakar et figure assumée de la ligne la plus dure de PASTEF, a déclenché une salve de critiques à l’encontre de Omar Youm, ancien ministre des Forces armées sous Macky Sall. Dans un post publié le 14 juillet sur Facebook, il a accusé l’ex-ministre de vouloir inverser les responsabilités des violences politiques survenues entre 2021 et 2024, en tentant de mettre en cause les victimes et les manifestants.

Charges directes contre les anciens ministres

Dans sa publication, Waly Diouf Bodian dénonce ce qu’il appelle « le summum du cynisme politique », reprochant à Omar Youm de rassembler, par voie d’huissier, les déclarations de ses opposants afin de les retourner contre eux. Il estime que l’ancien ministre minimise la responsabilité de l’ancienne majorité dans les répressions meurtrières, préférant pointer du doigt les protestataires.

L’actuel directeur du Port accuse ouvertement d’anciens ministres sur ses réseaux sociaux comme c’est le cas dans son message datée du 29 juillet 2025 où il dit: « Au Sénégal , un recruteur de nervis , avec du sang sur les mains, profite de son impunité pour charger le régime. Il fermera bientôt son clapet » en faisant référence à l’ancien ministre de la jeunesse sous Macky Sall.

Rappel du passé gouvernemental

Pour le directeur du Port, l’attitude actuelle d’Omar Youm contraste avec son silence durant les années où il siégeait au gouvernement. « On ne l’a jamais entendu broncher en son temps », affirme-t-il, évoquant les arrestations massives et les violences enregistrées sous Macky Sall. Il accuse l’ex-ministre de redécouvrir aujourd’hui l’indignation, alors qu’il défend, selon lui, une cause perdue et un camp affaibli politiquement.

La ligne éditoriale de Waly Diouf Bodian traduit la volonté de certains proches de PASTEF de maintenir une ligne offensive face aux responsables de l’ancien régime. Dans un contexte où les débats sur les violences politiques récentes restent vifs, cette sortie s’ajoute à une série de passes d’armes entre les deux camps, révélant que la bataille des récits autour des années Macky Sall est loin d’être terminée.

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