Sénégal : Adoption de la loi sur l’accès à l’information à l’Assemblée nationale

L’Assemblée nationale a clos sa première session extraordinaire mardi 26 août 2025 par le vote de la loi sur l’accès à l’information. Ce texte, adopté par une large majorité, s’inscrit dans une dynamique de transparence et de consolidation de l’État de droit.

Une nouvelle commission pour encadrer le droit d’accès

Les députés sénégalais ont validé le projet de loi n°14/2025 sur l’accès à l’information par 131 voix sur 165. Le texte prévoit la création d’une Commission nationale d’accès à l’information (CONAI), chargée de protéger et de promouvoir ce droit fondamental. Chaque institution publique ou parapublique devra mettre en place un comité interne, publier régulièrement des données essentielles – budgets, textes de loi, appels à candidatures – et répondre aux demandes des citoyens dans un délai de huit jours, prorogeable exceptionnellement à quinze.

Le rôle de la CONAI sera également de sensibiliser les acteurs et de veiller au respect des obligations de transparence. Cette nouvelle structure vient compléter l’arsenal institutionnel déjà en place et ouvre la voie à une meilleure circulation de l’information au service de la démocratie.

Une séquence législative tournée vers la transparence

La journée du mardi 26 août a marqué une étape symbolique : la loi n°13/2025 sur la protection des lanceurs d’alerte adoptée le matin a été suivie, l’après-midi, par le vote de la loi n°14/2025 sur l’accès à l’information. Ce calendrier illustre une volonté politique d’articuler les outils de lutte contre la corruption et de promotion de la transparence. Ces mesures complètent d’autres réformes récentes, telles que la création d’un nouvel OFNAC et la mise en place d’un dispositif obligatoire de déclaration de patrimoine.

Dans une Assemblée dominée par la majorité présidentielle, l’issue du vote ne faisait guère de doute. Mais au-delà du poids des chiffres, ces textes dessinent un cadre institutionnel en constante consolidation et répondent à une demande croissante de gouvernance ouverte.

L’Assemblée nationale a ainsi clos sa session extraordinaire sur une adoption jugée structurante pour l’avenir institutionnel du Sénégal.

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