L’ancien prisonnier politique Pape Mamadou Seck est décédé dans une clinique de Dakar, suscitant une vague d’émotions sur les réseaux sociaux. Au même moment, le ministère de la Famille et des Solidarités annonce un assouplissement des conditions d’indemnisation des familles de victimes des violences pré-électorales de 2024.
Un décès marquant et des réactions immédiates
L’annonce de la mort de Pape Mamadou Seck, ancien fonctionnaire des Impôts et Domaines accusé sous le régime de Macky Sall d’appartenir aux « forces spéciales », a rapidement circulé sur les réseaux sociaux. Le député Cheikh Thioro Mbacké s’est rendu sur les lieux, tandis qu’une vidéo virale montrait un ancien détenu dénonçant l’absence de soutien de l’État.
Cet événement ravive le débat sur la prise en charge des ex-détenus et des familles affectées par la répression politique. Le sujet est d’autant plus sensible que le gouvernement a multiplié les annonces en faveur de l’assistance sociale, comme le rappellent plusieurs organisations de défense des droits humains.
Une réforme de l’indemnisation portée par le ministère
Le ministère de la Famille et des Solidarités, dirigé par Maïmouna Dièye, a publié le 24 août un communiqué annonçant une procédure plus rapide d’indemnisation. Les familles endeuillées pourront désormais percevoir 10 millions de FCFA immédiatement, avant même la délivrance du jugement d’hérédité, lequel devra toutefois être fourni ultérieurement pour régulariser le dossier.
Selon le communiqué, cette décision découle des recommandations du comité interministériel chargé du suivi des indemnisations. Le ministère fixe au 30 août 2025 la date limite de dépôt des dossiers restants et prévoit la clôture du programme d’assistance aux ex-détenus à la fin du mois de septembre.
Mme Dièye a également ordonné la mise en place d’un soutien psychologique pour les victimes et leurs proches, affirmant que cette démarche s’inscrit dans la volonté du président Bassirou Diomaye Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko d’accompagner les ayants droit « avec dignité et respect ».
À titre de rappel, le 30 mai 2025, le ministère avait indiqué avoir aidé 1 268 ex-détenus ainsi que 123 victimes médicalement suivies, dans le cadre d’un dispositif mis en place par un arrêté interministériel daté du 30 juillet 2024.
Le dossier d’indemnisation demeure ouvert jusqu’à la fin du mois d’août pour les familles et victimes concernées, selon les précisions du ministère.


