Les niveaux du fleuve Sénégal inquiètent les autorités alors que Matam et Bakel approchent ou dépassent déjà les seuils d’alerte. Un Comité régional de développement (CRD), présidé par le ministre de l’Intérieur, a réuni les acteurs locaux pour coordonner la riposte face au risque d’inondation.
Des indicateurs hydrologiques en hausse inquiétante
Réunis autour du ministre de l’Intérieur, les représentants des services techniques, des collectivités et des forces de sécurité ont examiné les mesures d’urgence à mettre en œuvre. L’objectif de ce CRD est de protéger les populations des zones basses, particulièrement exposées aux débordements du fleuve Sénégal, et d’assurer une meilleure coordination des interventions.
À cette occasion, la brigade des ressources en eau a présenté ses données actualisées : à Bakel, le plan d’eau est passé de 10,03 m le 25 août à 9,94 m le 27 août à 8 h 00. À Matam, la cote d’alerte est désormais franchie avec 8,01 m, contre 7,92 m deux jours plus tôt, soit une hausse de 9 cm en 24 heures.
Des prévisions météorologiques qui accentuent les risques
L’ANACIM annonce un temps instable avec des orages et pluies attendus dans plusieurs régions, notamment à Kaffrine, Kaolack, Linguère, Matam, Podor, Saint-Louis, mais aussi au sud du pays (Ziguinchor, Sédhiou, Kolda et Kédougou). Ces conditions risquent d’accentuer la montée du fleuve et de fragiliser davantage les zones déjà touchées.
Le contexte est d’autant plus préoccupant que Matam a franchi la cote d’alerte, confirmant les risques d’inondation. L’année précédente, la vallée avait subi d’importants dégâts matériels et plusieurs familles avaient été directement affectées.
Les autorités locales et nationales suivent de près l’évolution de la situation, tandis que les services hydrologiques publient quotidiennement des bulletins de suivi pour anticiper les éventuels débordements.



