Le Conseil municipal de Dakar est convoqué ce lundi pour élire un nouveau maire, dans un contexte marqué par un recours introduit par Barthélémy Dias devant la Cour suprême. Le processus électoral se déroule sous le signe de l’incertitude et d’un rapport de force politique recomposé.
Une bataille judiciaire en toile de fond
L’ancien maire de la capitale, Barthélémy Dias, a saisi la Cour suprême par le biais de son mouvement Sénégal Bi Ñu Bokk, afin d’obtenir la suspension de la décision préfectorale ayant convoqué le conseil municipal. Le recours vise spécifiquement à reporter l’élection prévue ce jour.
La haute juridiction n’a pas, pour l’heure, stoppé la procédure, mais elle a fixé un calendrier judiciaire autour de cette échéance. Pour M. Dias, cette convocation relève d’une « forfaiture », et il appelle la maire intérimaire à ne pas se soumettre aux injonctions administratives.
En rappel, la mairie de Dakar traverse une phase institutionnelle sensible depuis le départ de Barthélémy Dias. Le 19 décembre 2024, le Conseil municipal avait été convoqué pour la première fois sous la présidence de Ngoné Mbengue, alors première adjointe, qui assure depuis l’intérim. Cette réunion avait marqué le début d’un nouveau cycle de gouvernance pour la capitale.
Alliances éclatées et redistribution des voix
L’actuelle maire intérimaire, Ngoné Mbengue, est la candidate présentée par Taxawu Sénégal, formation politique dirigée par Khalifa Sall. Ce choix intervient dans un contexte où les alliances passées se fragilisent. Les voix autrefois partagées entre partenaires risquent désormais de se redistribuer, influençant de manière décisive l’issue du vote.
La configuration politique actuelle laisse entrevoir un affrontement symbolique entre la ligne défendue par Barthélémy Dias et celle incarnée par la candidature de Ngoné Mbengue. Les observateurs considèrent que l’équilibre des forces au sein du conseil municipal sera déterminant pour départager les deux camps, et les prochains jours devraient clarifier la légitimité du scrutin et la reconnaissance de ses résultats.
Le processus électoral à la mairie de Dakar reste donc suspendu à la fois au verdict de la Cour suprême et aux recompositions internes des forces politiques locales.


