L’édition 2024-2025 de la lutte sénégalaise a été marquée par un climat tendu. Les incidents, parfois graves, observés avant et après les combats ont conduit les autorités à revoir l’organisation des journées, notamment en avançant l’heure des affrontements pour éviter qu’ils ne se déroulent à la tombée de la nuit. Malgré ces ajustements, le phénomène du simol persiste : de jeunes individus, parfois armés, formant des haies pour dépouiller les spectateurs ou encore les automobilistes aux abords des arènes et dans certains quartiers. Ce contexte a pesé sur le calendrier et contraint le ministère de l’Intérieur à suspendre temporairement les compétitions.
Une prolongation pour rattraper le retard
Initialement prévue pour s’achever le 31 juillet, la saison se poursuivra finalement jusqu’au 24 août. Malick Ngom, président du Comité national de gestion (CNG), a expliqué que cette décision répond à une demande de plusieurs promoteurs dont les programmes avaient été bouleversés par l’arrêt des combats.
Ces trois semaines supplémentaires devraient permettre aux organisateurs de tenir les affiches reportées et de conclure une saison déjà riche en rebondissements.
Couronnes perdues et adieux marquants
Sportivement, la saison a été tout aussi mouvementée. Balla Gaye 2, autrefois porté au rang d’empereur, a perdu sa couronne, un tournant qui a fait couler beaucoup d’encre dans les milieux de la lutte. Parallèlement, Bombardier a mis un terme à sa carrière après une défaite face à Jackon Junior, tournant ainsi la page d’un chapitre important de l’histoire de la discipline.
Si la prolongation de saison offre un sursis aux promoteurs, elle constitue aussi une opportunité pour les lutteurs de marquer cette fin d’exercice par des combats décisifs, dans un climat où l’enjeu sportif se mêle aux défis sécuritaires.



