Sénégal : Restructuration du groupe de presse de Youssou Ndour, GFM

Le Groupe Futurs Médias a officialisé un plan de restructuration après avoir reconnu des difficultés économiques et financières majeures. Entre baisse des revenus, dettes fiscales et retards de salaires, la survie du groupe repose désormais sur une réorganisation profonde.

Des difficultés financières qui s’accumulent

Le Groupe Futurs Médias (GFM) a reconnu, dans un mémorandum rendu public, traverser une crise « sans précédent ». Les causes sont multiples : effondrement des recettes publicitaires, chute de la diffusion papier, hausse continue des charges, redressements fiscaux et créances non recouvrées.

Ces contraintes ont provoqué une spirale de déficits, menant à des retards et arriérés de salaires pour les centaines de salariés du groupe. La situation place l’entreprise dans le même contexte que de nombreuses rédactions privées au Sénégal, confrontées à la contraction du marché et à une concurrence accrue des plateformes numériques.

Fondé en 2003, le GFM est l’outil médiatique bâti par Youssou Ndour, figure centrale et propriétaire majoritaire. Si la gestion courante est assurée par des équipes professionnelles, l’image de l’artiste et homme d’affaires reste indissociable de celle du groupe, qui englobe la Tfm, la Rfm, L’Observateur et plusieurs plateformes numériques.

Un choix radical pour sauver l’entreprise

Face à l’ampleur de la crise, la direction a expliqué que deux options étaient sur la table : « disparaître » ou restructurer. Le choix s’est porté sur la seconde voie.

Le plan adopté prévoit des suppressions de postes, une réduction des salaires et une réforme organisationnelle destinée à restaurer l’équilibre financier. Selon les responsables, cette démarche vise à assurer la continuité des activités et la pérennité des médias qui constituent une référence dans le paysage sénégalais.

Cette restructuration pourrait ouvrir un débat plus large sur les conditions de survie de la presse privée dans le pays, alors que plusieurs acteurs plaident pour un soutien renforcé de l’État et une meilleure régulation du marché publicitaire.

Le groupe a confirmé que le plan sera appliqué progressivement au cours des prochains mois.

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