Le Premier ministre Ousmane Sonko et l’Union des magistrats sénégalais se sont exprimés après l’annonce de sanctions américaines visant quatre responsables de la Cour pénale internationale, dont le juge sénégalais Mame Mandiaye Niang. Dakar appelle à la levée de ces mesures jugées injustes.
Des réactions politiques et judiciaires au Sénégal
Le chef du gouvernement Ousmane Sonko a salué « le leadership » du président Bassirou Diomaye Faye pour sa position ferme en faveur de la Cour pénale internationale. Il a également réitéré son appui « indéfectible » à Mame Mandiaye Niang, rencontré lors d’un séjour récent à Dakar. Selon ses mots, le Sénégal restera « résolument aux côtés » de son compatriote face à des mesures qu’il juge infondées.
L’Union des magistrats sénégalais (UMS) a, de son côté, exprimé sa consternation. L’organisation a dénoncé la décision américaine et réaffirmé sa solidarité envers le procureur adjoint, ainsi qu’aux autres membres de la juridiction internationale concernés par les sanctions.
Une décision américaine qui suscite de vives critiques
Le Département d’État et le Trésor des États-Unis ont ciblé quatre magistrats de la Cour pénale internationale : Nicolas Yann Guillou (France), Nazhat Shameem Khan (Fidji), Mame Mandiaye Niang (Sénégal) et Kimberly Prost (Canada). Washington reproche à ces responsables d’avoir participé à des procédures sensibles touchant aux intérêts américains et israéliens.
Rappelons que le gouvernement du Sénégal a publié le 21 août 2025 un communiqué officiel pour condamner ces mesures. Le texte souligne que ces sanctions portent atteinte aux principes d’indépendance judiciaire et appelle à leur retrait immédiat.
Si la Cour venait à annuler les effets de ces sanctions, l’affaire pourrait ouvrir un précédent dans les relations entre la justice internationale et les puissances étatiques.
La décision américaine continue d’alimenter un débat sur la souveraineté judiciaire et la place du droit international dans les rapports de force contemporains.



