Le président russe Vladimir Poutine a signé ce 29 août 2025 un décret qui concerne directement la France, en ordonnant le transfert des actifs d’un groupe industriel hexagonal vers une société russe. Cette décision s’inscrit dans la stratégie de Moscou visant à reprendre la main sur les entreprises étrangères implantées sur son territoire et soulève des interrogations sur l’avenir des investissements européens en Russie. Elle reflète également la dégradation persistante des relations bilatérales entre Paris et Moscou.
Un transfert décidé au plus haut niveau
Le document officiel signé par Vladimir Poutine place les activités locales de l’industriel français sous la gestion de l’entreprise russe M-Logistika. Cette mesure couvre une coentreprise avec Severstal, un acteur important de la sidérurgie, ainsi que d’autres implantations régionales. Le Kremlin a justifié ce transfert en évoquant la nécessité de protéger les intérêts nationaux face aux « décisions hostiles » des pays occidentaux.
L’entreprise française a confirmé avoir été notifiée et examine ses recours possibles. Elle avait toutefois réduit son exposition en Russie dès 2022, en transférant ses opérations à une direction locale. À l’époque, ses activités représentaient moins de 1 % du chiffre d’affaires global, mobilisant environ 720 salariés sur le territoire russe. Le choix de Moscou s’inscrit donc dans une politique déjà amorcée de mise sous tutelle des filiales étrangères.
Depuis deux ans, plusieurs sociétés occidentales, qu’elles soient issues de l’énergie, de la distribution ou de la chimie, ont vu leurs biens transférés à des entités russes. Cette politique s’appuie sur un dispositif juridique instauré en 2022, autorisant l’État à intervenir directement sur les actifs d’entreprises issues de pays considérés comme hostiles. Ce cadre légal permet au Kremlin de consolider son contrôle sur des secteurs jugés essentiels à son économie.
Paris et Moscou dans une confrontation prolongée
La décision visant un acteur français ne peut être dissociée du climat diplomatique tendu entre la France d’Emmanuel Macron et la Russie de Vladimir Poutine. Depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, Paris s’est aligné sur les positions européennes et a soutenu Kiev tant sur le plan militaire que financier. Moscou considère ces choix comme une atteinte directe à ses intérêts, ce qui alimente une succession de mesures de rétorsion.
Historiquement, les liens économiques entre les deux pays étaient solides, notamment dans l’énergie et l’industrie. Mais depuis 2022, les sanctions européennes et la riposte russe ont profondément modifié ce paysage. La France, aux côtés de ses partenaires européens, a plaidé pour renforcer la pression sur Moscou, ce qui a conduit à un durcissement des échanges. Le Kremlin a, en retour, accéléré sa politique de substitution visant à réduire la présence occidentale sur son marché intérieur.
Cette évolution soulève plusieurs enjeux pour les entreprises françaises encore implantées en Russie. Elles doivent composer avec une incertitude juridique croissante et une perspective limitée de rapatrier leurs investissements. Certains analystes estiment que d’autres groupes pourraient être ciblés, accentuant la fragilité des relations économiques bilatérales.
La question du sort des actifs français en Russie s’ajoute aux multiples points de friction entre Paris et Moscou. La signature de ce décret confirme la volonté du Kremlin d’exercer une pression économique face aux sanctions, prolongeant un bras de fer qui se joue désormais autant sur le terrain diplomatique que sur celui des affaires.




Je ne peux pas désâmant défendre la politique étrangère et encore moins intérieure de macron, mais Serguei a un regard sur la Russie pour le moins irréaliste.
La Russie en un énorme château de carte, il suffit de si rendre quelques semaines pour en être convaincu.
Si la France est une chiure de mouche la Russie est un énorme tas de merde.
Les Russes ont de quoi récupérer les 300 milliards d’actifs gelés en « nationalisant » des entreprises européenne. Ce qu’ils font à bas bruit.
Ce que les européens n’ont pas encore compris, c’est que la Russie se contrefiche de savoir si ces entreprises vont revenir ou pas. Et si c’est le cas, ce sera aux conditions russes.
Il y a des trucs marrants, comme de tout récents producteurs de vin et de fromage made in Russia. Poutine a promis de protéger ces producteurs si les entreprises françaises demandaient à revenir en Russie.
« soulève des interrogations sur l’avenir des investissements européens en Russie »
Je crois au contraire qu’on a déjà les réponses. La Russie à les ressources naturelles, les ingénieurs et, avec l’Inde, la Chine et le Brésil, des alliés surpuissants économiquements.
C’est quoi la France là-dedans ? Juste une chiure de mouche … juste un pays à la dérive à la limite de la banqueroute.