L’Algérie est au cœur d’une agitation politico-sécuritaire après la disparition puis l’arrestation de Nasser El-Djinn, nom de code de l’ex-général Abdelkader Haddad, ancien patron de la Direction générale de la sécurité intérieure. L’affaire, qui a éclaté à la suite de son limogeage au printemps 2025, a mis en lumière l’ampleur des tensions au sommet de l’appareil sécuritaire. Alger et sa périphérie ont été placées sous un contrôle renforcé avec patrouilles et barrages routiers. La gestion de ce dossier illustre les rivalités internes et la fragilité d’un secteur central pour l’État.
Un ancien chef des services en disgrâce
La chute de Nasser El-Djinn fait partie d’une série de réorganisations et de purges visant les services de renseignement algériens. Quelques semaines après avoir quitté ses fonctions, il a été placé sous mandat de dépôt par la justice. Entre-temps, sa disparition a créé une forte agitation dans la capitale, où l’on a observé un quadrillage sécuritaire inhabituel, allant des contrôles routiers massifs aux survols d’hélicoptères. Cette mobilisation de moyens traduisait l’importance de retrouver un officier considéré comme détenant des informations sensibles.
Le poste de chef du renseignement n’est pas un poste ordinaire dans l’architecture sécuritaire algérienne. La Direction générale de la sécurité intérieure, héritière d’une longue tradition de contrôle politique et militaire, a souvent joué un rôle clé dans la stabilité du pays. La nomination ou la mise à l’écart d’un tel responsable ne se limite pas à un simple remaniement administratif : elle traduit des rapports de force entre institutions et révèle parfois des fractures plus profondes. Ce rappel permet de comprendre pourquoi l’affaire dépasse la seule trajectoire d’un général et prend une dimension politique.
Un dossier révélateur des rivalités internes
La mise en cause de l’ex-général intervient alors que d’autres figures de haut rang ont été arrêtées ou remplacées ces derniers mois. Plusieurs observateurs évoquent des rivalités entre clans sécuritaires, où chaque changement reflète une tentative de reprise en main de l’appareil d’État. Certains analystes estiment que des complicités internes auraient pu faciliter sa disparition, sans que cela n’ait été confirmé par les autorités.
Cette affaire survient à un moment où les enjeux économiques et sécuritaires sont particulièrement sensibles, avec une pression accrue pour diversifier l’économie et gérer un environnement régional instable. Des sources soulignent par ailleurs que ce type d’affaire peut avoir des répercussions sur la coopération internationale en matière de sécurité, sujet qui mérite un suivi attentif. Une analyse plus détaillée de ces impacts pourrait être intégrée dans un dossier thématique accessible prochainement.
L’affaire Nasser El-Djinn continue d’alimenter débats et spéculations, tandis que la justice poursuit ses investigations sur le rôle exact de l’ex-responsable et de ses réseaux.




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