À quelques mois des élections générales de 2026, le Bénin continue de préparer son processus électoral. L’un des points les plus sensibles, le fichier électoral, a été soumis à un audit à la demande de l’opposition. Les conclusions intermédiaires des experts soulèvent à la fois des assurances et des interrogations, au cœur du débat démocratique béninois. Mais depuis la publication du rapport provisoire, plus rien. Alors que les jours passent et que les élections approchent, des béninois se demandent ce qui se passe réellement avec les conclusions de cet audit. Depuis plusieurs mois, le fichier électoral béninois est au centre des préoccupations. L’opposition, notamment le parti Les Démocrates, soupçonnait son manque de fiabilité et exigeait un audit avant les scrutins de 2026. Le président Patrice Talon, dans un geste qualifié d’ « ouverture institutionnelle » par certains observateurs, a accédé à cette demande. Mieux, il a permis que les experts soient désignés par l’opposition, tout en finançant l’opération. Cette décision a ouvert la voie à un processus : un audit consensuel, encadré par un comité de pilotage présidé par Jean-Baptiste Elias, figure emblématique de la société civile. L’objectif était clair : garantir la transparence et renforcer la confiance dans les élections à venir.
Des conclusions nuancées
Le 5 août 2025, les auditeurs dirigés par Ronsard Malonda ont présenté un rapport de synthèse. Leur constat est sans équivoque. « le système utilisé garantit à tout moment l’extraction d’une liste électorale crédible ». Selon eux, le fichier est dynamique. Chaque jour, de nouvelles données y sont intégrées grâce à l’agence nationale d’identification des personnes (Anip). Autrement dit, le fichier audité n’est jamais figé, ce qui constitue à la fois une garantie de modernité et une source potentielle de complexité. Cependant, les auditeurs n’ont pas répondu de manière catégorique à la question centrale : le fichier est-il parfait ? « Nickel ? », interrogeait Jean-Baptiste Elias. La réponse est restée nuancée. Les experts ont salué les efforts réalisés, mais ont également relevé des zones d’ombre nécessitant des ajustements. L’un des principaux points soulevés concerne la participation des nouveaux électeurs. Pour les législatives et communales prévues le 11 janvier 2026, tous les citoyens ayant 18 ans à cette date pourront voter. Mais pour la présidentielle d’avril 2026, certains jeunes béninois atteindront la majorité électorale entre janvier et avril et risquent d’être exclus. Les auditeurs y voient un « petit problème », mais potentiellement lourd de conséquences démocratiques. Ils recommandent que le législateur adopte comme date de référence le jour du scrutin pour déterminer l’éligibilité des électeurs. Une mesure simple, mais qui exigerait une révision juridique. Pair ailleurs, il est dénombré un nombre important de mort encore présents sur la liste électorale selon le rapport des experts. En dehors de ce risque, les experts ont formulé quelques recommandations techniques : regrouper les textes juridiques relatifs au processus électoral afin de faciliter leur compréhension et leur application ; renforcer l’indépendance technique de l’ANIP, considérée comme un acteur clé mais dont la neutralité doit être consolidée ; poursuivre les efforts de sensibilisation des populations, notamment dans les zones rurales, pour éviter les erreurs d’enregistrement ou les omissions.
Un pas de plus vers des élections apaisées
L’histoire électorale du Bénin a souvent été accompagnée de débats autour du fichier électoral. À plusieurs reprises, celui-ci a suscité des controverses. L’audit de 2025 pourrait donc constituer un tournant : pour la première fois, toutes les parties reconnaissent la nécessité d’un contrôle technique indépendant.
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Je ne vois pas où se trouve encore votre préoccupation ??? En fumée les 150 briques du contribuable pour un fichier électoral qui ne souffre d’aucune contestation. Si ce n’est les intrigues politiques des gens comme vous qui cherchent des poux sur un crâne rasé.
Cherchez l’erreur
Et n’y a que notre pasteur national et monsieur…en corruption qui se frottent les mains. Notre pays est véritablement un pays de pagaille. Ils sont à Cotonou ; interrogez ces gens-là …
Cherchez l’erreur
tu ne comprends Rien à rien comme le NigerieNo
Comment veux tu aller voter sans le fichier électoral re_imbriquer…hin? va passer ton bac à Eloka et tu sauras jurisprudenciellement le bac d’Eloka