L’artiste ivoirien Molare a recouvré la liberté provisoire le 15 septembre 2025, deux mois après avoir été placé sous mandat de dépôt à Abidjan. L’affaire remonte à un accident mortel survenu début juillet. Ce dossier judiciaire a suscité une vive attention en Côte d’Ivoire, où l’artiste est une figure du coupé-décalé. Les suites de la procédure restent désormais au cœur des interrogations.
Une libération qui relance le débat judiciaire
L’annonce de la remise en liberté provisoire a été faite par l’artiste lui-même, via ses réseaux sociaux, à son retour de détention. Il a indiqué avoir quitté la prison d’Abidjan le 15 septembre au soir, évoquant une épreuve marquée par des rencontres avec les surveillants et d’autres détenus. Molare a exprimé sa reconnaissance à son entourage artistique et aux soutiens spirituels qui l’ont accompagné pendant cette période. Cette sortie de prison ne met toutefois pas fin aux poursuites judiciaires, puisque la mesure accordée par la justice ivoirienne est temporaire.
Le cadre légal en Côte d’Ivoire prévoit qu’une liberté provisoire peut être accordée lorsqu’un juge estime que les conditions sont réunies, notamment sur la base des garanties de représentation et de la collaboration de la personne mise en cause. Dans plusieurs affaires publiques, ce dispositif a permis aux prévenus de rester en liberté le temps de la procédure, sans préjuger de l’issue finale. Les avocats de l’artiste pourraient désormais préparer la suite du dossier, dont le calendrier reste à déterminer.
Rappel d’un accident aux conséquences lourdes
Le 2 juillet 2025, à Abidjan, Molare conduisait lorsqu’il a perdu le contrôle de son véhicule. Selon les premiers éléments communiqués, un problème technique au niveau de la roue arrière aurait provoqué la sortie de route. Le véhicule a heurté une femme, Élise Tolah, qui se trouvait sur le trottoir. La victime est décédée peu après, malgré les secours. L’artiste, lui-même blessé, a été interpellé et placé en détention préventive le 17 juillet, ce qui a ouvert une séquence judiciaire très suivie.
Ce drame a suscité de nombreuses réactions dans la société ivoirienne, en raison de la notoriété du chanteur. La responsabilité pénale en cas d’homicide involontaire par accident de la circulation est un sujet récurrent, régulièrement débattu par les juristes et la presse locale. Ce dossier pourrait servir de référence pour de futures discussions sur la prévention routière et la prise en charge judiciaire des artistes ou personnalités publiques impliqués dans des accidents graves. Plusieurs plateformes d’information envisagent d’ailleurs de proposer un suivi dédié à cette affaire.
Molare, qui a présenté ses condoléances à la famille de la victime, a assuré vouloir se concentrer désormais sur ses activités culturelles et ses engagements auprès de la jeunesse. Les autorités judiciaires devront préciser dans les prochaines semaines la suite de la procédure engagée à son encontre.



