L'AES se prépare à quitter la CPI après son départ de la CEDEAO

L’Alliance des États du Sahel (AES), regroupant le Mali, le Burkina Faso et le Niger, se dirige vers une sortie de la Cour pénale internationale (CPI). Lors d’un sommet extraordinaire tenu à Niamey le 16 septembre, rapporté par Jeune Afrique, les ministres de la Justice des trois pays ont entamé les discussions sur cette décision majeure, motivée par une perception de partialité à l’encontre des États africains. Selon Mohamed Toumba, Premier ministre nigérien par intérim, les pratiques de la CPI sont « exclusivement orientées vers les pays africains ». Le point central est la mise en place d’une juridiction régionale autonome pour traiter les crimes internationaux et la criminalité organisée. Cette initiative marque une étape supplémentaire dans l’affirmation de leur autonomie judiciaire et politique.

Critiques et ambitions de l’AES face à la CPI

Les dirigeants de l’AES estiment que la CPI est devenue un instrument de pression, servant des intérêts extérieurs au détriment des États africains. Le général Mohamed Toumba a déclaré : « la CPI s’est transformée en outil de répression », soulignant le rôle qu’elle joue selon lui dans le maintien de l’ordre imposé par des puissances étrangères. Jeune Afrique rapporte que les trois pays souhaitent instaurer une Cour pénale sahélienne des droits de l’homme (CPS-DH), capable de juger non seulement les crimes internationaux mais aussi le terrorisme et la criminalité organisée frappant la région. Le projet prévoit également la construction d’une prison de haute sécurité pour les condamnés des trois États. Toujours selon Jeune Afrique, « les textes sont prêts », annonçant une communication officielle imminente. Cette démarche pourrait marquer un tournant dans la gouvernance judiciaire et sécuritaire du Sahel.

Après le retrait de l’AES de la CEDEAO

L’AES avait déjà rompu avec la CEDEAO le 29 janvier 2025, après une période de transition débutée en juillet 2024. Cette décision répondait à plusieurs motifs : inefficacité de l’organisation face à l’insécurité, sanctions jugées inappropriées après des coups d’État, et influence excessive des puissances occidentales. La formation de l’AES en septembre 2023 visait à renforcer la coopération militaire et économique entre les trois pays tout en consolidant leur indépendance vis-à-vis des structures régionales. Ces pays travaillent également à l’instauration d’une confédération et d’une monnaie commune, témoignant de leur volonté d’autonomie renforcée. L’initiative de quitter la CPI traduit cette continuité et affirme la capacité de l’AES à gérer ses affaires internes et régionales de manière souveraine. La formalisation du retrait de la CPI pourrait intervenir dans les prochains jours, confirmant la stratégie de l’AES pour contrôler ses mécanismes judiciaires et sécuritaires.

4 réflexions au sujet de “L'AES se prépare à quitter la CPI après son départ de la CEDEAO”

  1. ha oui ! les trois pays du sahel sont fait non seulement pour arriver mais aussi pour faire inquièter le monde corompu.

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  2. les financiers du terrorisme préparez vous, le TPS va vous traquer et vous condamner dans le désert du sahel

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  3. Tout ce qui a été saisi par la force sera récupéré par une nouvelle force plus puissante que la première tôt ou tard. Le Mali avait subi une telle tentation et ce n’est pas la fin. Une erreur grave de se donner une assurance ou garantie à leurs jeux en quittant la CEDEAO et la CPI pour y vouloir s’adhérer demain quand le mécontentement atteindra le ras-le-bol, car le Mail, Niger et la Burkina-Faso ne sont pas à l’abri de leurs oeuvres.

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  4. Ib, Assimi Goïta, Tiani, on va vous enchainer et vous transférer à la Haye et vous serez dans les cellules de Blé Goudé et Gbagbo Y’a Rien en face….

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