Maghreb : un projet de voiture 100 % africaine dévoilé

Le Maghreb multiplie les initiatives industrielles visant à créer des projets capables de transformer la région en moteur économique pour l’ensemble du continent africain. Des partenariats ciblés se dessinent entre pays voisins, cherchant à combiner compétences locales, marchés dynamiques et ressources régionales. Ces collaborations visent à produire des biens à forte valeur ajoutée, capables non seulement de répondre à la demande locale, mais aussi de circuler facilement au sein de l’Afrique grâce à des mécanismes favorisant l’origine continentale des produits.

Une coopération tuniso-algérienne pour l’automobile africaine

Lors de la 4ᵉ Foire commerciale intra-africaine tenue à Alger, Lazhar Bennour, directeur général de la coopération économique et commerciale au ministère tunisien du Commerce, a présenté l’idée d’un projet de voiture entièrement conçue à partir d’éléments africains. Ce projet exploiterait les points forts de la Tunisie et de l’Algérie : le savoir-faire tunisien en matière de fabrication de composants et d’assemblage de véhicules, et le marché automobile algérien, en pleine expansion, qui cherche à développer ses capacités de production locale.

L’objectif est de créer un véhicule qui puisse bénéficier d’un certificat d’origine africain, grâce à l’intégration de pièces provenant de plusieurs pays du continent. Cette approche permettrait de contourner les limitations classiques de la production nationale unique et de stimuler une chaîne de valeur régionale, tout en renforçant les échanges économiques au sein du Maghreb et au-delà.

Les implications pour l’industrie africaine

Au-delà de la simple production automobile, ce projet pourrait devenir un symbole de la coopération industrielle africaine. En combinant les compétences techniques de différents pays, la région montre qu’elle peut rivaliser avec des chaînes de production internationales, tout en conservant ses ressources et sa valeur ajoutée sur le continent. Pour les consommateurs, cela pourrait signifier l’accès à des véhicules conçus pour les réalités africaines, avec un entretien facilité et une adaptabilité aux infrastructures locales.

De plus, un tel projet pourrait inspirer d’autres secteurs à adopter des stratégies similaires, où la complémentarité entre pays voisins devient un levier de compétitivité. Les véhicules tuniso-algériens pourraient ainsi devenir le premier maillon visible d’une industrie africaine capable de se structurer autour de coopérations régionales concrètes et tangibles, tout en offrant un exemple de réussite pour la ZLECAf en pratique.

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