La veuve de l’opposant russe Alexeï Navalny, décédé en prison en février 2024, affirme que son mari aurait été victime d’un empoisonnement. Elle s’appuie sur des analyses effectuées par des laboratoires situés en Occident rapporte Reuters. Cette déclaration rouvre une controverse internationale sur les conditions de sa mort dans l’Arctique russe. Les partisans du militant dénoncent un décès évitable et appellent à une enquête indépendante.
Des analyses qui sèment le doute
Ioulia Navalnaïa, qui a pris la tête du mouvement de son mari après sa disparition, a expliqué sur ses canaux de communication que des échantillons biologiques avaient été prélevés après le décès de l’opposant à 47 ans dans la colonie pénitentiaire de Kharp. Ces échantillons ont, selon elle, été transférés dans deux pays européens pour y être analysés. Les laboratoires consultés auraient, chacun de leur côté, abouti à la conclusion d’un empoisonnement. Elle a toutefois précisé ne pas disposer de résultats officiels détaillant la nature exacte du toxique.
Une proche collaboratrice, Maria Pevtchikh, a également livré un témoignage sur les circonstances de la mort. Elle décrit un prisonnier « allongé par terre, vomissant et hurlant », resté sans assistance alors que les gardiens auraient choisi de refermer les portes de sa cellule. Cette version alimente de nouvelles critiques à l’encontre de l’administration carcérale. Des organisations de défense des droits humains pourraient prochainement relayer ces affirmations pour exiger une enquête indépendante, ouvrant la voie à de possibles pressions diplomatiques.
Un précédent lourd de conséquences
Ce n’est pas la première fois que l’opposant est associé à une affaire d’empoisonnement. En 2020, Alexeï Navalny avait survécu à une attaque au Novitchok, un agent neurotoxique de conception soviétique. Transporté en urgence à Berlin, il avait alors été pris en charge par des spécialistes allemands. Les conclusions de plusieurs laboratoires européens, confirmées par l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, avaient validé la présence de cette substance interdite. À l’époque, Navalny lui-même avait attribué cet acte aux services de sécurité russes, une accusation catégoriquement rejetée par Moscou.




Le boss de Ioulia Navalnaïa émarge à la CIA.
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