Le Gabon, grâce à ses importantes réserves pétrolières, joue un rôle central dans le secteur des hydrocarbures en Afrique. Avec une production quotidienne d’environ 200 000 barils, principalement issus des gisements offshore de l’Ogooué Maritime, le pays exporte près de 90 % de son pétrole, une manne financière vitale pour son économie.
Port-Gentil, épicentre de l’industrie pétrolière, attire des géants comme TotalEnergies et Perenco. Pourtant, malgré cette abondance, les retombées économiques profitent rarement aux travailleurs gabonais, dont les conditions restent précaires. Les compagnies pétrolières, bien que florissantes, sont régulièrement pointées du doigt pour leurs pratiques envers leurs employés locaux.
Lors d’une inspection récente dans l’Ogooué Maritime, le ministre du Pétrole, Sosthène Nguema Nguema, a mis en lumière des abus systématiques et systémiques. Beaucoup d’entreprises externalisent leurs obligations vers des sous-traitants, qui omettent de payer les cotisations sociales à la CNSS et proposent des salaires particulièrement bas ne reflétant en rien la valeur apportée par les travailleurs concernés.
Des travailleurs gabonais sacrifiés
Ces méthodes, qualifiées de « malhonnêtes » par le ministre, permettent aux multinationales d’économiser sur les coûts tout en éludant leurs responsabilités. Les sous-traitants, peu régulés, rémunèrent les employés bien en dessous des normes, malgré des conditions de travail difficiles. Cette situation crée un profond sentiment d’injustice, alors que le pétrole constitue une part essentielle du PIB national.
Le gouvernement passe à l’action
Pour y remédier, les autorités gabonaises durcissent leur position. Le ministre a annoncé des sanctions sévères, ciblant à la fois les sous-traitants défaillants et les compagnies pétrolières qui les engagent. Sans un cadre juridique strict et appliqué avec rigueur, les entreprises continueront à exploiter les ressources du Gabon au détriment des travailleurs.
Des salaires décents et des cotisations sociales régulières sont indispensables pour protéger les employés et dynamiser l’économie locale. Une rémunération juste stimulerait la consommation, les investissements et le développement social, transformant ainsi le pétrole en un moteur de croissance équitable et durable pour le pays, renforçant sa position d’acteur économique majeur en Afrique.



200000 barils/jours et pourtant les Gabonais dorment dans des cases en bois sans eau , électricité ni infrastructures routières et autres. Ce pays est à refaire.
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