D’après les données publiées jeudi par l’Office National des Statistiques (ONS), le produit intérieur brut (PIB) de l’Algérie a frôlé les 270 milliards de dollars (36.103,5 milliards de dinars) en 2024, contre 33.678,7 milliards de dinars en 2023, enregistrant ainsi une progression de 7,2 %. Ce chiffre, clé pour mesurer la santé économique du pays, souligne à la fois les efforts de diversification et les défis persistants du commerce extérieur.
La croissance hors hydrocarbures tire l’économie
Le secteur des hydrocarbures, traditionnel moteur de l’économie nationale, a légèrement reculé de 1,3 %, après une hausse de 3,6 % l’année précédente, mais les autres secteurs ont compensé, affichant une progression plus soutenue. Les industries, services et activités agricoles ont contribué à porter la croissance globale, qui atteint 3,7 %. Cette évolution reflète une économie qui tente de réduire sa dépendance au pétrole et au gaz, en s’appuyant sur des secteurs plus variés pour générer richesse et emplois.
Le PIB permet de comparer la performance économique à l’échelle internationale. Atteindre presque 270 milliards $ signifie que l’Algérie produit chaque année des biens et services représentant une valeur considérable, ce qui influence la capacité du pays à investir, développer ses infrastructures et améliorer le niveau de vie de ses citoyens.
Un déficit commercial qui tempère l’optimisme
Malgré cette performance globale, le commerce extérieur reste préoccupant. Les importations ont augmenté de 11,9 %, tandis que les exportations ont reculé de 2,4 %, entraînant un déficit qui rappelle la nécessité de renforcer la compétitivité des entreprises nationales et de soutenir les productions exportables. Sans correction, cette tendance pourrait limiter les gains réels de la croissance, même si le PIB nominal continue de progresser.
Ce chiffre atteint, marque une étape importante pour l’économie algérienne, symbolisant sa capacité à croître malgré les contraintes sectorielles. Pour transformer cette performance en avantages durables, le pays doit consolider ses secteurs non énergétiques et équilibrer ses échanges commerciaux afin de garantir que la croissance profite pleinement à l’ensemble de la population.



