Réunis lundi lors d’un sommet en Eurasie, Xi Jinping et Vladimir Poutine ont accentué leurs critiques contre les États-Unis et l’Occident. Cette prise de position s’inscrit dans la continuité de la visite de mai 2025 où le président chinois, en déplacement à Moscou, avait affiché un soutien appuyé à la Russie face à « l’hégémonie » occidentale. Le sommet illustre la volonté des deux puissances de promouvoir un modèle de gouvernance mondiale alternatif, dans un contexte de tensions croissantes.
Des critiques appuyées contre l’Occident
Au cours de son intervention, le président chinois a rejeté ce qu’il appelle une « mentalité de guerre froide ». Il a condamné les politiques d’« intimidation » visant certains pays, sans désigner explicitement les États-Unis. Selon lui, l’heure est à un système de gouvernance mondiale qui reflète davantage la diversité des puissances et des intérêts. Il a mis en avant l’idée d’une globalisation plus équitable, où la coopération internationale ne serait pas dictée par un seul bloc.
De son côté, le chef du Kremlin a consacré une partie de son discours à la guerre en Ukraine. Il a affirmé que cette crise serait la conséquence d’initiatives occidentales visant à rapprocher Kiev de l’OTAN, tout en rappelant sa propre lecture des événements de 2014. Cette position, défendue depuis plusieurs années par la Russie, continue d’alimenter les tensions diplomatiques avec les capitales occidentales.
Un appel à un nouvel ordre multipolaire
Au-delà des accusations, Xi Jinping a mis en avant ce qu’il appelle l’« esprit de Shanghai », présenté comme une base pour un multilatéralisme plus solide. Il a souligné l’importance du rôle des institutions internationales comme l’ONU et l’Organisation mondiale du commerce, qu’il juge essentielles pour préserver la stabilité à une époque de turbulences géopolitiques et économiques. Ce discours rappelle la volonté de Pékin de se présenter comme un acteur central dans les débats sur la réforme de la gouvernance mondiale.
La rencontre illustre également le rapprochement stratégique entre la Chine et la Russie. Ce partenariat s’inscrit dans une dynamique déjà visible au sein des BRICS, que plusieurs observateurs considèrent comme une alternative à l’influence occidentale. Certains diplomates estiment d’ailleurs que ce type de sommet prépare le terrain à de nouvelles initiatives collectives, dont les détails restent à définir.




Sont de moins en moins diplomates, les deux !
Ils disent des choses qu’ils n’auraient pas osé dire il y a quelques temps
Le problème, c’est qu’ils ont raison.
Ca sent pas bon du tout …