Invité du podcast de H5 Motivation, l’ancien président Macky Sall a présenté son nouvel ouvrage « L’Afrique au cœur » et partagé son parcours personnel et politique. Il a déclaré envisager une candidature au secrétariat général de l’ONU, tout en précisant que cette option dépendrait de l’appui des États membres, notamment africains. Ses propos suscitent des réactions contrastées au Sénégal, entre soutien et critiques. La société civile, par la voix de Seydi Gassama, a vivement contesté cette perspective.
Un ancien chef d’État en quête d’un rôle international
Lors de son échange avec le youtubeur H5 Motivation, l’ancien président du Sénégal, Macky Sall, a expliqué sa « transition » de chef d’État à simple citoyen. Il a affirmé que son expérience lui permettrait de contribuer à une réforme de l’Organisation des Nations unies (ONU), qu’il souhaite plus crédible et capable de rapprocher les grandes puissances. « C’est un sujet sur la table », a-t-il reconnu, tout en rappelant que sa candidature éventuelle ne serait envisageable que si les pays membres en exprimaient le souhait.
L’idée d’un retour sur la scène internationale ne fait pas consensus. Certains de ses anciens partisans y voient une opportunité de renforcer la visibilité africaine au sein d’une organisation mondiale, tandis qu’une partie de la société civile dénonce un paradoxe avec son bilan national. Sur Twitter, Seydi Gassama, directeur exécutif d’Amnesty Sénégal, a jugé son passé marqué par des « procédures iniques » contre des opposants politiques, ce qui selon lui le disqualifierait pour une telle responsabilité. Cette controverse alimente déjà les débats publics, certains analystes rappelant que la prochaine succession à l’ONU reste encore ouverte et sera scrutée de près.
Sur les pas de Abdou Diouf
Sur les quatre présidents sénégalais qui se sont succédés depuis l’indépendance, seul Abdou Diouf avait poursuivi une carrière institutionnelle internationale, en devenant secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie entre 2003 et 2014. Ce précédent nourrit la comparaison avec Macky Sall, dont l’éventuelle ambition au sein de l’ONU serait une première pour le pays. Les règles de désignation du secrétaire général reposent sur un consensus entre les membres permanents et non permanents du Conseil de sécurité, ce qui suppose une forte capacité diplomatique et des alliances solides.
À l’intérieur du pays, les réactions sont partagées. Certains acteurs politiques estiment que l’ancien président a la stature pour prétendre à une telle fonction, tandis que d’autres rappellent les critiques persistantes autour de la gestion des libertés publiques lors de ses mandats. Le débat devrait se prolonger dans les prochains mois, alors que Macky Sall poursuit la promotion de son livre et multiplie les prises de parole médiatiques.
Le calendrier électoral de l’ONU déterminera si cette hypothèse prend forme ou reste au stade de déclaration d’intention.



La franche vérité est que Trump avec ses jugements concernant l’ONU, et ses tendances racistes il ne laissera jamais un non blanc diriger l’ONU.