La lutte contre le terrorisme demeure l’un des défis majeurs de ce siècle. Qu’il s’agisse des grandes puissances ou des États émergents, aucun pays ne peut ignorer la nécessité de protéger sa population face à des menaces qui se régénèrent et mutent. L’Algérie, dont la mémoire collective garde encore la trace douloureuse des années de violence, a fait de cette bataille une priorité. C’est dans cet esprit que les récents événements survenus à Tébessa confirment une stratégie ferme et assumée.
Une opération exemplaire à Tébessa
Au cours d’une intervention menée mardi soir dans la commune de Tlidjene, les unités de l’Armée nationale populaire (ANP) ont neutralisé six terroristes armés et récupéré un arsenal important : six pistolets-mitrailleurs de type Kalachnikov, des munitions en quantité et divers équipements de combat précise le ministère de la Défense algérien. Au-delà du chiffre, c’est la portée symbolique de cette action qui retient l’attention : démontrer que les poches de résistance terroriste, même réduites, ne peuvent prospérer sans réponse ferme.
Le lendemain, le chef d’état-major, le général d’armée Saïd Chanegriha, s’est déplacé sur le terrain accompagné du commandant de la 5ᵉ Région militaire. Son message était clair : féliciter les troupes, saluer leur courage et rappeler la confiance que leur accorde le président Abdelmadjid Tebboune. Ce déplacement souligne l’importance accordée à chaque victoire militaire, aussi ponctuelle soit-elle, comme preuve tangible de l’engagement de l’État à maintenir la sécurité nationale.
Une lutte prolongée mais déterminée
Cette opération n’est pas un épisode isolé. Le ministère de la Défense a récemment publié des bilans qui révèlent une dynamique constante : 35 terroristes neutralisés au premier semestre de l’année, suivis de 16 autres entre juillet et septembre. À ces chiffres s’ajoutent plus de 200 arrestations d’éléments de soutien et la saisie de centaines d’armes de différents calibres. Ces résultats montrent qu’il ne s’agit pas seulement de traques ponctuelles, mais d’une stratégie de longue haleine visant à assécher les réseaux logistiques et à réduire progressivement leur marge de manœuvre.
Dans ses échanges avec les soldats, le général Chanegriha a insisté sur la vigilance et l’endurance nécessaires face à un ennemi qui sait se dissimuler et exploiter les terrains accidentés. Comme dans une partie d’échecs, chaque mouvement offensif vise à limiter les options adverses, à fermer les cases disponibles jusqu’à conduire à l’inévitable échec et mat.


