Affaire Sodjinou au Bénin : l’audience à la Cour reportée

Le feuilleton judiciaire autour du parrainage du député Michel Sodjinou connaît un nouveau rebondissement. La Cour constitutionnelle du Bénin, saisie d’un recours pour inconstitutionnalité, avait ouvert ce lundi 20 octobre 2025 une audience plénière très attendue. Mais à peine entamée, la séance a été suspendue, puis reportée à une nouvelle date : le 23 octobre 2025 selon plusieurs sources concordantes. Aucune explication officielle pour le moment n’a filtré sur les raisons de ce report, mais il prolonge l’incertitude dans une affaire devenue un symbole des tensions internes et juridiques entourant la question du parrainage au Bénin.

Avant ce développement, le tribunal de première instance de Cotonou avait annulé la fiche de parrainage attribuée à Michel Sodjinou. Estimant cette décision contraire à la Constitution, le député Abdel Kamar Ouassagari a introduit un recours visant l’ordonnance n° 288/2025, rendue le 13 octobre 2025 par le président du tribunal. C’est ce recours que les juges constitutionnels devaient examiner ce lundi 20 Octobre 2025.

Une affaire devenue un test politique et institutionnel

Depuis plusieurs jour, ce dossier électrise le débat national. Dans les médias comme sur les réseaux sociaux, chacun fait son commentaire et apprécie le sujet selon sa compréhension. Le parti Les Démocrates (LD) affirme que le contentieux autour du parrainage relève de la compétence de la Cour constitutionnelle du Bénin, en vertu de l’article 117 de la Constitution, et non d’une juridiction ordinaire, tandis que certaines voix dans l’opinion défendent la légitimité de Michel Sodjinou à faire valoir ses droits. Des interventions publiques de figures clés ont accentué la polarisation. Cette situation confère une portée symbolique à chaque geste de la Cour constitutionnelle, dont la décision sera scrutée et commentée.

Entre attente et crispation

L’audience initialement ouverte ce lundi a finalement été suspendue, ce qui prolonge l’attente autour du verdict de la Cour constitutionnelle. Dans une période où les observateurs espéraient une clarification rapide, ce nouveau report maintient le suspense et retarde la décision que beaucoup jugent déterminante pour la suite du processus électoral.

Les regards sont donc tournés vers le 23 octobre, nouvelle échéance annoncée. La Cour constitutionnelle devra alors dire si le juge ordinaire pouvait annuler une décision politique interne ou si seul le juge constitutionnel détient cette compétence.

7 réflexions au sujet de “Affaire Sodjinou au Bénin : l’audience à la Cour reportée”

  1. Quand je lis absence d’opposition , je rigole.

    Nous aurions après le 23 10 2025 deux duos à savoir la mouvance ( BR et UPR plus associés) et l’opposition ( FCBE et associés).

    C’est la loi et il faut la respecter.

    Conclusion : la LD a pris trop de temps et ne sera pas aux élections présidentiels de 2026 et le 229 continuera toujours d’exister.

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  2. La cour constitutionnelle doit dire le droit dans ce dossier. L’absence de l’opposition aux prochaines élections présidentielles conduirait notre pays à la dérive.

    Le Président TALON a dit, que le plus grand héritage qu’il souhaite laisser, est la réforme du système partisan, elle comporte des injustices, mais ne manque pas aussi des avantages. Nous voilà à son expérimentation.
    L’opposition ne demande pas une faveur, mais juste l’application des textes; la cour constitutionnelle est là pour ça.

    Et dans l’avenir il faut que les textes soient plus exigeants par rapport aux profils des personnes pouvant appartenir à la classe politique. Car la politique est une fonction noble de nos jours, puisque c’est à travers elle que les décisions qui impactent des millions de citoyens sont prises, et ces acteurs politiques coûtent des fortunes au contribuable.

    Il faut par conséquent un personnel politique à la hauteur des enjeux, et surtout envers qui des exigences de probité et d’exemplarité soient requises afin que la mission qui est la leur, puisse s’accomplir avec toute les garanties de succès.

    Puisque hélas, n’importe quel aventurier, n’importe quel truand s’improvise acteur politique, au point où nous assistons à altération de la confiance des citoyens envers les élus et les responsables de premier plan, des principales institutions de notre pays. Il faut que ça change.

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    • @Sonagnon
      « Comment puis je blâmer le vent pour le désordre qu’il a causé, si c’est moi qui ai ouvert la fenêtre. »
      Tout ce qui se passe actuellement n’est que la résultante des tergiversations de Boni Yayi qui n’a aucun leadership sur son parti. Aussi voudrais-je te faire comprendre que les gens d’en face ne comptent pas laisser le pouvoir et Boni Yayi devrait normalement le savoir s’il a une once de responsabilité politique.
      L’erreur est tout trouvée.

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  3. Michel Sodjinou, un vrai parvenu qui n’a de conviction que celle de remplir son ventre d’ éhonté pépé wolosso comme Joe Vergès.
    Lui qui avait déjà l’habitude d’abandonner ses élèves pour courir derrière les petites filles de 4ème quand il était professeur d’anglais au lycée Béhanzin dans les années 80.
    La vieillesse ne l’a pas du tout s’assagi.
    Avec ses gros yeux larmoyants de crocodile, Il joue encore au trouble-fête au sein d’un parti qui a amélioré sa condition de vie, juste parce qu’il est courtisé par le corrupteur-né à qui il veut se vendre pour quelques billets et une promesse de poste de mendiant après les élections présidentielles.

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  4. Ce report est opportun pour connaître la forme et le fond du recours de LD ; s’enquérir des jugements en référés et de la cour d’appel sans oublier les conclusions des avocats de la CENA. N’oubliez pas que celui qui officie en qualité de président de la cour constitutionnelle est un praticien du droit qui précédemment à l’OHADA , titulaire de la Chaire UNESCO pour les les droits de la personne et de la démocratie, fut directeur de thèse de l’agrégé et avocat émérite Djogbenou. La cour dira le droit le 23 Oct et publiera la liste définitive des duos retenus d’ici la fin de ce même mois. Et ; on passe à autre chose. C’est fatiguant tout ça .
    J’avoue .

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    • Considérant que ce report a été demandé expressément par les requérants. Ce qui a été accepté par la cour . Le motif ; des éléments nouveaux à apporter au dossier. Ces gens-là de LD ne sont pas sérieux. Des médiocres.
      Jeudi sonnera le glas et on lancera la campagne électorale juste après la publication des duos retenus par la cour constitutionnelle.
      Cherchez l’erreur

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      • Ce qui se passe n’a rien à voir avec YAYI BONI.

        En politique les ambitions sont légitimes. Eric HOUNDETE, veut être le candidat, YAYI BONI ne s’est pas opposé, il n’a pas eu l’adhésion de beaucoup de personnes dans la direction du parti.

        Et quand on perd, dans un système démocratique on se soumet à la majorité, c’est aussi simple que ça.
        Mais refuser de ne pas se soumettre à la majorité, et choisir de faire perdre son parti est inacceptable.
        C’est en cela que la réforme du système partisan peut trouver son sens sur certains points. La ligne du parti prédomine sur la position des individus.
        SODJINOU ne peut plus se désolidariser du groupe, son parrainage ne lui appartient plus. Il faut appliquer les textes et c’est tout.

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