Afrique : condamnés à la peine capitale par pendaison pour vol et menaces de mort au Nigeria

Trois habitants de l’État d’Ekiti, au NigeriaAdunola Precious, Shadrack Apos et Lucky Akpos, âgés respectivement de 24, 30 et 33 ans — ont été condamnés à mort par pendaison après avoir été reconnus coupables d’un vol à main armée commis contre une femme de 87 ans. La Haute Cour d’Ado-Ekiti a rendu son verdict au terme d’un procès ayant particulièrement retenu l’attention dans la région.

Une agression planifiée dans le domicile de la victime

Selon le jugement, les prévenus s’étaient introduits en pleine nuit dans la maison de Victoria Folorunso à Ifaki Ekiti. Munis d’une arme et de planches, ils avaient exigé de l’argent et s’étaient emparés de plusieurs biens, dont une somme totale de 147 000 nairas et une montre-bracelet. La victime avait indiqué avoir reçu des menaces de mort si elle refusait d’obtempérer.

Le rôle de la plus jeune accusée, employée domestique de la victime, a été jugé essentiel. Le tribunal a estimé qu’elle avait permis aux deux autres d’accéder librement au logement qu’elle partageait avec l’octogénaire. Cette complicité interne a été considérée comme une preuve déterminante de préméditation.

Une peine toujours en vigueur dans de nombreux pays

La décision rappelle que la peine de mort reste appliquée au Nigeria, plus particulièrement pour des crimes impliquant des armes. Ce dispositif judiciaire n’est pas isolé au niveau international : plusieurs États américains maintiennent les exécutions dans leur législation, tandis que la Chine y recourt régulièrement pour divers crimes. Le sujet continue d’alimenter des débats sur le plan juridique et moral.

Des éléments jugés accablants pour le tribunal

Les arguments de la défense n’ont pas suffi à contrer les preuves retenues, parmi lesquelles des témoignages, des déclarations écrites et un pistolet de fabrication artisanale. Le juge a estimé que l’accusation avait démontré la culpabilité des trois prévenus au-delà de tout doute raisonnable.

Le verdict ordonnant leur exécution par pendaison montre la sévérité du système judiciaire nigérian face aux crimes violents. Il souligne les discussions persistantes sur le maintien de la peine capitale dans le monde, sujet de dissension entre partisans de la dissuasion et défenseurs de l’abolition.

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