Les services de la Gendarmerie nationale ont mis un terme à un vaste trafic de psychotropes dans la wilaya de Tindouf, à la faveur d’une opération minutieusement menée par la brigade territoriale de Hassi Khébi. Trois individus ont été interpellés après la découverte de 9 000 gélules de Prégabaline, soigneusement dissimulées dans un véhicule touristique. Selon La Patrie News, cette saisie, réalisée lors d’un contrôle conjoint avec la brigade des Douanes polyvalente sur la route nationale 50 reliant Tindouf à Béni Abbès, illustre l’ampleur du défi sécuritaire que représentent ces substances.
Des pilules qui dévastent des vies
Les comprimés de type Prégabaline, souvent détournés de leur usage médical, provoquent de graves dépendances et altèrent les capacités mentales et physiques des consommateurs. Leur prolifération dans certaines régions algériennes touche désormais des publics de plus en plus jeunes, attirés par les effets hallucinogènes et euphorisants de ces produits.
Derrière ces pilules se cachent souvent des drames humains : des familles brisées, des jeunes déscolarisés et des comportements violents liés à la dépendance. Ce fléau alimente par ailleurs un trafic lucratif qui, à l’instar d’une toile d’araignée, s’étend des grandes villes jusqu’aux zones frontalières. C’est dans ce climat que les forces de l’ordre multiplient les opérations de surveillance et de démantèlement, déterminées à endiguer cette menace.
Une coopération renforcée sur le terrain
L’opération menée à Tindouf témoigne d’une collaboration efficace entre les différentes unités de sécurité. La fouille approfondie du véhicule, conduite après des soupçons sur son itinéraire, a permis de mettre la main sur les psychotropes soigneusement cachés dans des compartiments aménagés. Selon les autorités locales, les trois suspects ont été remis à la justice après l’ouverture d’une enquête visant à identifier d’éventuels complices et les sources d’approvisionnement.
Au-delà de cette arrestation, l’affaire rappelle la persistance d’un phénomène qui fragilise le tissu social et économique du pays. Les psychotropes, souvent introduits par des réseaux transfrontaliers, représentent un véritable poison social que les autorités tentent de neutraliser par des actions ciblées, des campagnes de sensibilisation et une coopération accrue entre services.



