Bénin : Le dossier du journaliste Olivier Allochémé reporté au 15 janvier devant la Criet

Le rédacteur en chef du quotidien L’Événement Précis, Olivier Allochémé, a comparu le jeudi 30 octobre 2025 devant la deuxième chambre correctionnelle de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Selon les informations rapportées par Libre Express, l’audience n’a duré que quelques minutes, le temps de son inculpation, avant que l’affaire ne soit renvoyée au 15 janvier 2026 pour examen au fond.

Poursuivi pour « publication de fausses nouvelles via les réseaux sociaux », le journaliste a plaidé non coupable. Placé en détention préventive depuis le 16 octobre 2025, Olivier Allochémé reste incarcéré jusqu’à la reprise du procès prévue dans deux mois et demi. Les juges de la CRIET ont décidé de reporter les débats, laissant le journaliste passer les fêtes de fin d’année en prison.

Un éditorial à l’origine de l’affaire

D’après Libre Express, l’arrestation d’Olivier Allochémé découle d’un éditorial publié en juin 2025 sur sa page Facebook et intitulé « L’UPR, c’est fini ». Dans ce texte, aujourd’hui supprimé, il évoquait une prétendue brouille entre le président Patrice Talon et l’ancien président de l’Assemblée nationale, Adrien Houngbédji. L’éditorial affirmait notamment que ce dernier aurait été surveillé par son épouse, à la demande du chef de l’État, et que cette situation aurait provoqué des tensions entre les deux hommes.

Le texte allait plus loin, en laissant entendre qu’Adrien Houngbédji soupçonnait le président Talon de vouloir l’empoisonner et de faire pression sur des locataires de ses immeubles. Ces affirmations, jugées infondées, ont conduit la police judiciaire à ouvrir une enquête et à demander au journaliste d’en apporter la preuve.

Des excuses publiques depuis la prison

Peu avant son passage devant la Criet, depuis sa cellule, Olivier Allochémé a adressé, le mercredi 29 octobre 2025, une lettre d’excuses publiques au président Patrice Talon. Il y reconnaît avoir diffusé des informations sans vérification suffisante :

« C’est avec un profond respect que je fais publiquement mon mea culpa, à la suite de publications comportant des allégations touchant à l’honorabilité du Chef de l’État. Ce sont hélas, je le confesse à regret, des choses rapportées, sans vérification rigoureuse des sources », a-t-il écrit.

Dans ce message, le journaliste dit mesurer la portée de ses propos et exprime des regrets : « Je reconnais que ces publications ont pu prêter à confusion et porter atteinte à l’honneur du Chef de l’État et à la haute fonction qu’il incarne. Ce manquement ne procède d’aucune intention malveillante, mais d’une erreur de discernement », a-t-il ajouté.

2 réflexions au sujet de “Bénin : Le dossier du journaliste Olivier Allochémé reporté au 15 janvier devant la Criet”

  1. Erreur de discernement ??? Non . Pour vendre des torchons oui .
    Ce n’est pas sérieux venant d’un éditorialiste.
    Il mérite une sanction exemplaire ce
    journaleux.
    Cherchez l’erreur

    Répondre
  2. Erreur de discernement ??? Non . Pour vendre des torchons oui .
    Ce n’est pas sérieux venant d’un éditorialiste.
    Il mérite une sanction exemplaire ce jour..naleux.
    Cherchez l’erreur

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