Bénin : Le gouvernement répond à Yayi après ses accusations

L’ancien président Thomas Boni Yayi est sorti de sa réserve après l’invalidation de la candidature du parti Les Démocrates à l’élection présidentielle prévue en avril 2026. Dans une déclaration vidéo, il a évoqué une politique d’exclusion visant les forces d’opposition. Il a par ailleurs soutenu qu’une pression s’exercerait sur certains cadres politiques pour fragiliser sa formation.

Un message adressé au chef de l’État

Boni Yayi indique avoir récemment échangé avec le président Patrice Talon au sujet de la participation de son parti aux prochains scrutins. L’ancien chef de l’État dit avoir demandé à son successeur de tout mettre en œuvre pour garantir la participation du parti Les Démocrates aux élections générales de 2026 et a crié au complot après la disqualification du candidat du parti Les Démocrates. Cette sortie n’est pas restée sans réponse du gouvernement.

Réponse du gouvernement

Le gouvernement, par la voix de Wilfried Léandre Houngbédji, a rejeté les accusations formulées par l’ancien président. Le porte-parole a estimé que les difficultés rencontrées par Les Démocrates relèvent avant tout de dynamiques internes et invite l’ancien chef de l’État à assumer, dit-il, sa part de responsabilité dans la gestion de sa formation. « Il refuse d’assumer ses responsabilités dans la crise qui ébranle son parti malgré les reproches formulés par de nombreux cadres éminents sur sa gestion», a-t-il déclaré à Bip Radio, tout en jugeant les propos de l’ancien dirigeant « consternants ». Pour le porte-parole du gouvernement, les déclarations de Boni Yayi relèvent d’une stratégie politique destinée à détourner l’attention des tensions internes au parti.

5 réflexions au sujet de “Bénin : Le gouvernement répond à Yayi après ses accusations”

  1. Vendez cette page à @Napoleon alias ObaOlogoun et on quitte ici.
    S’il n’a pas les moyens je mettrai la main à la pâte pour l’y aider.
    Tellement il me fatigue quand je viens ici avec son discours programme.
    Y en a marre.
    Vraiment !!!

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  2. Ce porte-parole, s’il n’a rien à dire, il est souhaitable qu’il se taise.
    Dans une assemblée des hommes en œuvre pour une réalisation, il y a toujours eu des divergences voire des mésententes passagères. Il s’agit là d’un phénomène connu. Ce n’est pas Les Démocrates qui ont inventé cela. À ce que nous avons assisté jusque-là, les membres de l’UPR tournent dos à cette formation chaque jour pour se rallier à un autre parti. Oswald Homeky et Olivier Boco bien que membres éminents de la mouvance, ont décidé pour un autre candidat à l’élection présidentielle. Tout cela, sans que le leadership du président du parti ou du chef de l’État soit mis en cause.
    N’est-ce pas l’exploitation honteuse faite par le pouvoir dans le cas de la défection d’un membre de ce parti qui est inadmissible et incompatible pour l’unité et la cohésion nationale ?
    Il nous a été servi jusque-là, que la réforme du système partisan avait pour objectif, celui de renforcer l’impact du parti et non celui des individus. Cependant, on a saisi la volonté d’un individu dans le cas de Monsieur Sodjinou, membre du parti Les Démocrates, pour exclure le parti et les millions des Béninois à la participation à l’élection présidentielle. Comme si c’était ça le but de la réforme du système partisan, tel qu’on nous l’a vendue.

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  3. Le Président Yayi Boni, en rapportant le contenu de son entretien avec Patrice Talon, Président en exercice, n’a rapporté que des faits. Il n’a fait aucune accusation. Dans une interview avec le journal « Jeune Afrique », le Président, n’avait pas déjà lui-même fait savoir qu’il serait possible que les Démocrates s’unissent à la mouvance pour présenter un seul duo de candidats à l’élection présidentielle ?
    La rapidité, la promptitude avec laquelle le balafré a saisi les huissiers de justice pour exiger la remise du parrainage de Monsieur Sodjinou et invalider la candidature du duo des Démocrates sans attendre le délai prévu pour annoncer les candidats retenus, n’en dit pas long ? Cette loi électorale, votée par la majorité de la mouvance elle-même, est-elle au service d’un individu qui a désobéi visiblement à la discipline de son parti ou n’est-elle pas faite pour solidifier et renforcer la prépondérance du parti sur toute autre considération personnelle ?
    En 2019, les Partisans du Président Yayi Boni étaient exclus des élections pour une nouveauté toute trouvée, celle du « Certificat de conformité ». Ce qui a donné lieu à l’assemblée monocolore (de jamais vu nulle part au monde).
    En 2021 les Démocrates étaient écartés de la participation à l’élection présidentielle. Leurs candidats désignés sont arrêtés sur des accusations fantaisistes, jugés et condamnés en prison. Là, où ils se trouvent jusqu’à ce jour.
    Voilà qu’à présent en 2025, les Démocrates sont de nouveau écartés de la participation à l’élection présidentielle. Ce sont là à mon humble avis, les faits qui démontrent à suffisance « que le chef de l’État actuel « renonce progressivement à faire du Bénin un État de droit et de démocratie » et que, selon le Président Talon, « tout le monde doit être à la mouvance autour de lui. Plus de démocratie, plus d’opposition au Bénin » ». Ce ne sont point des accusations gratuites. Les faits parlent ce langage clair.

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  4. Tout ceci jette inutilement de l’ombrage sur le Président Talon que l’on peut qualifier d’un homme exceptionnel. Il peut toujours réaliser son projet pour le Bénin, sans devoir donner le sentiment aux uns de les écarter ou de les exclure des participations aux élections et aux autres de priver les libertés publiques ou de vouloir faire entorse à l’État de droit et à la Démocratie (c’est le sentiment du plus grand nombre des populations aujourd’hui). Que le Président exerce son autorité pour mettre fin à ces minables manœuvres, très fréquentes en politique mais qui sont indignes d’un grand homme d’État.
    Aussi, nous invitons le Président Yayi Boni à ne pas seulement dénoncé un « vaste plan de déstabilisation, de débauchage d’un certain nombre de hauts responsables et de députés du parti Les Démocrates » s’appuyant sur « l’intimidation, les promesses d’incitation financière et les menaces de tous genres ». », tel qu’il déclare. Il faut qu’il présente au Public les preuves.
    Nous voulons tous la paix pour notre peuple. Mais la paix n’est pas un mot, c’est un comportement.

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  5. Les fausses accusations de l’ancien président relèvent d’une faiblesse totale de son parti « Les Démocrates », avec de nombreuses frictions politiques internes au sein du parti. Toujours est-il nécessaire de trouver un bouc émissaire pour décharger la charge accusatrice sur son dos. Le navire « Les Démocrates » était en péril sur l’eau depuis sa fondation. L’attente a été longue et pénible où la fumée blanche a été évoquée pour sortir le duo candidat des Démocrates, désirant toujours maintenir une alliance avec le parti FCBE. Quand les membres du parti se tirent par les dents ce qui signifie que le duo candidat n’est pas accepté à l’unanimité par « Les Démocrates », et le gouvernement ne peut pas prendre vos responsabilités, et pour ce faire les accusations pleuvent comme une pluie torrentielle.

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