Burkina : l’ONG INSO dément tout espionnage après l’arrestation de ses employés

Au Burkina Faso, huit employés de l’ONG International NGO Safety Organisation (INSO), dont quatre étrangers, ont été arrêtés mardi 7 octobre 2025. Le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, a indiqué qu’ils seront présentés au procureur pour des faits présumés d’« espionnage » et de « trahison ». L’organisation réfute ces accusations et affirme que ses activités se déroulent de manière légale et transparente. Les autorités précisent que les personnes interpellées sont soupçonnées d’avoir transmis des informations sensibles à des entités étrangères.

L’ONG rejette les accusations portées contre ses employés

Le ministre de la Sécurité a indiqué que les huit personnes arrêtées seront entendues par le parquet dans les prochains jours. Parmi elles se trouvent le directeur de l’ONG et d’autres membres de son équipe. INSO, dont la mission est de fournir des analyses de sécurité pour les acteurs humanitaires, a suspendu ses activités depuis fin juillet. Selon les autorités, l’ONG serait impliquée dans la collecte et la transmission de renseignements concernant les positions militaires nationales.

L’organisation nie ces allégations. Son conseiller en sécurité, Jafar Bishtawi, a déclaré à RFI que les opérations d’INSO sont menées en coordination avec les autorités compétentes. Il précise que l’ONG « met tout en œuvre » pour obtenir la libération de ses employés et poursuit ses échanges avec les institutions concernées. Les huit personnes interpellées restent pour l’instant détenues dans le cadre de l’enquête.

Des précédents de tensions avec d’autres ONG

Au cours des derniers mois, plusieurs organisations humanitaires ont été contraintes de réduire ou de suspendre leurs activités au Burkina Faso. Les autorités exigent davantage de transparence sur leurs interventions et sur la nature des partenariats étrangers. Ainsi, certains programmes ont ainsi été réévalués par l’administration.

Cette évolution a entraîné la fermeture temporaire de plusieurs bureaux d’ONG internationales, selon des sources locales. Le gouvernement justifie ces mesures par la nécessité de contrôler plus étroitement les acteurs présents sur le terrain. L’affaire concernant INSO traduit cette situation de vérification renforcée des activités étrangères sur le territoire burkinabè.

Les employés interpellés devraient être présentés devant le procureur du Faso pour la suite de la procédure judiciaire.

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