CAN 2025 au Maroc : une petite polémique éclate autour des stades

À moins d’un an de la Coupe d’Afrique des nations prévue au Maroc, la préparation des infrastructures sportives provoque quelques remous. La décision de fermer plusieurs stades pour travaux d’entretien, dont le Complexe Mohammed V de Casablanca, a suscité des réactions inattendues dans le monde du football marocain.

Des clubs pris de court par les fermetures

Pour anticiper la CAN 2025, la Société nationale de réalisation et de gestion des équipements sportifs (SONARGES) a décidé d’engager une vaste opération de maintenance sur plusieurs enceintes du pays. Le Complexe Mohammed V à Casablanca, le stade de Marrakech, celui d’Agadir et le Complexe sportif de Fès figurent parmi les installations concernées. Ces chantiers, justifiés par la nécessité d’offrir des terrains conformes aux standards internationaux, imposent toutefois des ajustements aux clubs locaux.

Le Raja et le Wydad, informés de l’indisponibilité de leur stade du 15 octobre au 30 novembre, devront se rabattre sur d’autres infrastructures pour disputer leurs rencontres de championnat. À Marrakech, le Kawkab se retrouve dans la même situation, tout comme le Hassania d’Agadir et l’Olympique Dcheira, désormais contraints de trouver des solutions de repli. Plusieurs dirigeants ont d’ailleurs demandé une réunion avec la SONARGES afin d’évaluer les alternatives possibles et d’éviter une perturbation prolongée du calendrier.

Un enjeu national dépassant le cadre sportif

L’organisation de la Coupe d’Afrique des nations représente pour le Maroc bien plus qu’un rendez-vous footballistique. Elle incarne un moment stratégique pour valoriser les capacités du pays, renforcer son attractivité touristique et stimuler son économie. Les retombées attendues sur le plan de l’emploi, de l’hôtellerie et du commerce sont considérables, faisant de la compétition un levier de dynamisation locale et d’image internationale.

Ces travaux, parfois mal perçus à court terme, traduisent en réalité une volonté de garantir un cadre à la hauteur des attentes continentales et de présenter une infrastructure exemplaire face au reste de l’Afrique.

Un équilibre délicat à trouver

La controverse liée aux fermetures de stades montre la difficulté d’articuler la préparation d’un événement international avec le bon déroulement du championnat national. Les clubs redoutent des complications logistiques et sportives, tandis que les autorités insistent sur la nécessité d’anticiper pour éviter tout aléa technique lors du tournoi.

Ce léger désaccord montre les ajustements que tout pays organisateur doit affronter avant une grande compétition. Entre exigences locales et ambitions continentales, le Maroc avance prudemment, cherchant à transformer cette phase de préparation en atout plutôt qu’en source de tension.

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