Cancer : un vaccin testé sur des souris avec des résultats impressionnants

Une équipe de chercheurs américains a mis au point un vaccin expérimental qui pourrait bouleverser la lutte contre plusieurs formes agressives de cancer. Testé sur des souris, ce traitement à base de nanoparticules a permis de bloquer la formation de tumeurs et de stopper leur propagation dans l’organisme.

Une protection étendue et durable

Les résultats publiés dans Cell Reports Medicine révèlent une efficacité remarquable : 88 % des souris ont été protégées contre le cancer du pancréas, 75 % contre le cancer du sein triple négatif et 69 % contre le mélanome. Les animaux restés sains ont également résisté à des tentatives de métastase, preuve que le vaccin ne se contente pas d’empêcher la première apparition du cancer, mais qu’il crée une véritable mémoire immunitaire. Cette capacité du système immunitaire à se souvenir de la menace constitue un atout majeur pour prévenir les récidives.

Le vaccin agit en activant simultanément plusieurs voies de défense tout en ciblant des antigènes spécifiques du cancer. Ce double mécanisme renforce la réponse immunitaire de façon coordonnée, empêchant la croissance des tumeurs et favorisant une survie prolongée. Pour la chercheuse Prabhani Atukorale, qui a dirigé les travaux, cette approche combine les avantages de l’immunothérapie avec la précision des nanotechnologies.

Un nouvel espoir face à une maladie persistante

Le cancer demeure l’une des premières causes de mortalité dans le monde. Malgré les progrès de la chirurgie, de la radiothérapie et des traitements ciblés, certaines formes comme le cancer du pancréas ou du sein triple négatif résistent encore aux thérapies conventionnelles. Chaque année, des millions de nouveaux cas sont diagnostiqués, rappelant l’urgence d’innovations capables non seulement de soigner, mais aussi de prévenir la maladie.

Les chercheurs à l’origine de ce vaccin ambitionnent désormais d’adapter la technologie à d’autres types de cancers et de l’utiliser aussi bien en prévention qu’en complément des traitements existants pour les patients à risque élevé. Pour poursuivre cette démarche au-delà du laboratoire, ils ont fondé la start-up NanoVax Therapeutics, chargée de développer la version clinique du vaccin et de préparer les essais sur l’humain.

Si la route vers une application médicale reste longue, les résultats obtenus chez la souris ouvrent une voie prometteuse vers une immunisation anticancer capable d’agir avant même que la maladie ne s’installe. Ce type de percée scientifique, s’il se confirme chez l’humain, pourrait transformer la lutte contre le cancer en une stratégie de prévention globale, plutôt qu’en une course permanente contre la progression des tumeurs.

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