Le football est parfois traversé par des instants tragiques où la passion du jeu cède brutalement la place au drame. C’est ce qui s’est produit en Chine, lorsqu’un geste défensif apparemment banal a plongé le Togolais Samuel Asamoah dans une situation critique qui pourrait bouleverser le reste de son existence rapporte plusieurs sources dont Talksport.
Un choc violent aux conséquences redoutables
Le joueur de 31 ans, pensionnaire du club Guangxi Pingguo, s’est grièvement blessé lors d’une rencontre de deuxième division contre Chongqing Tonglianglong. Alors qu’il cherchait à couvrir la trajectoire d’un ballon filant vers la touche, il a été déséquilibré par un adversaire lancé à pleine vitesse. Propulsé vers l’avant, il a heurté de plein fouet un panneau publicitaire placé à seulement quelques mètres du terrain. Malgré une tentative désespérée d’amortir la chute avec ses bras, l’impact a été d’une brutalité extrême.
Les examens médicaux réalisés par les spécialistes ont révélé un tableau alarmant : fractures multiples au niveau des vertèbres cervicales, luxation, blocage vertébral et compression nerveuse. Opéré en urgence quelques jours plus tard, le milieu togolais est désormais hors de danger vital, mais il manquera la fin de saison et demeure exposé à un risque élevé de handicap irréversible.
Des précédents marquants dans le sport
Ce n’est pas la première fois qu’un terrain de sport devient le théâtre d’un tel drame. En 1978, la NFL avait été bouleversée par le sort de Darryl Stingley, joueur des New England Patriots, paralysé à vie après un plaquage qui avait endommagé sa moelle épinière. Comme Stingley, Asamoah illustre la fragilité de ces athlètes dont la carrière et la vie peuvent basculer en un instant, malgré des années d’entraînement, de discipline et de préparation physique.
Un avenir suspendu
Le club chinois a annoncé que son joueur avait été « opéré avec succès ». Mais derrière ces mots rassurants, l’incertitude demeure. Pour un footballeur de 31 ans, qui avait encore plusieurs saisons devant lui, l’avenir sportif semble s’assombrir fortement. Reste désormais la bataille de la rééducation, avec l’espoir que les séquelles neurologiques ne compromettent pas définitivement son autonomie.



