L’alerte vient du Fonds monétaire international (FMI). Selon ses dernières prévisions, les États-Unis pourraient, d’ici 2030, afficher une dette publique supérieure à celle de l’Italie et de la Grèce, deux pays longtemps considérés comme les plus endettés du monde développé. Cette perspective, qui marquerait un tournant historique, fait craindre un déséquilibre durable des finances publiques américaines.
Une trajectoire à contre-courant
Le FMI anticipe une hausse de la dette publique brute américaine à près de 143,4 % du produit intérieur brut (PIB) à l’horizon 2030, contre environ 125 % actuellement informe Euronews. Ce niveau dépasserait le record de 132,5 % atteint en 2020, en pleine crise sanitaire mondiale.
À la différence de l’Italie et de la Grèce, qui ont adopté des politiques de réduction de leurs dépenses publiques, Washington maintient une orientation budgétaire expansionniste. Le déficit fédéral devrait rester supérieur à 7 % du PIB chaque année au cours des cinq prochaines années, ce qui placerait les États-Unis en tête des pays industrialisés suivis par l’institution.
Selon le Financial Times, cette dérive ne peut être attribuée à un seul mandat présidentiel : le déficit s’est déjà creusé sous l’administration Joe Biden, avant de se maintenir sous la présidence Donald Trump, dont le budget récemment adopté – surnommé « big, beautiful bill » – combine des baisses d’impôts et une forte hausse des dépenses publiques. Ce choix politique pourrait faire grimper le déficit annuel de plusieurs milliers de milliards de dollars d’ici la fin du mandat actuel, en janvier 2029, selon le Guardian.
Une inquiétude mondiale renforcée
Le FMI prévient par ailleurs que la dette publique mondiale pourrait franchir le seuil symbolique de 100 % du PIB planétaire avant la fin de la décennie. La hausse des taux d’intérêt et le recours massif à l’emprunt pour financer les politiques de relance amplifient cette tendance. Dans ce panorama global, la situation américaine prend une importance particulière : l’économie des États-Unis représente une part considérable du PIB mondial et ses décisions budgétaires influencent directement les marchés financiers internationaux.
Cette montée de l’endettement américain intervient alors que plusieurs pays cherchent à restaurer leurs marges budgétaires après les chocs successifs liés à la pandémie et aux tensions géopolitiques. Pour le FMI, le contraste est frappant : là où Rome et Athènes s’efforcent de contenir leurs dépenses pour améliorer leur notation financière, Washington privilégie le soutien interne à court terme, au risque de compromettre la soutenabilité de sa dette à moyen terme.
Une équation politique et économique difficile
Les États-Unis disposent encore d’atouts importants : une monnaie de réserve mondiale, une économie dynamique et une capacité d’emprunt soutenue par la confiance des investisseurs. Mais ces avantages ne suffisent plus à dissiper les inquiétudes. Le FMI estime que si aucune inflexion n’est engagée, la dette américaine pourrait continuer à croître plus rapidement que la richesse nationale, limitant la capacité du pays à financer ses priorités futures sans recourir à de nouveaux emprunts.




Les USA financent leur dette par les autres pays du globe. Comme ceux-ci commencent à ne plus vouloir rembourser leurs dettes, les USA vont vraiment avoir un porblème.
Bahhh … ce sera critique quand le prix du papier monnaie sera plus élevé que les dollars qu’ils impriment !
Aujourd’hui, 100% du commerce chinois se fait dans une monnaie autre que le $ !
Ca ne plait pas à Trump mais Xi s’en balek